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Terrena
Une alimentation sur-mesure pour les vaches taries

Produire plus de lait avec moins de vaches, c’est possible. La preuve en est avec le troupeau laitier du Gaec de l’Elan à Chazé sur Argos. L’exploitation a accueilli une journée technique nutrition organisée par Terrena, jeudi 9 décembre.

Philippe Merlet, avec son neveu Maxime Merlet (absent sur la photo), s’occupe au sein du Gaec de l’Elan du troupeau laitier. Les vaches taries sont particulièrement soignées pour leur permettre de bien préparer leur future lactation.

Au Gaec de l’élan, chaque vache laitière produit, en moyenne, plus de 40 kg de lait par jour (avec 44 de TB et 34 de TP) . C’est en travaillant particulièrement sur l’alimentation des vaches taries que les éleveurs ont obtenu de tels résultats. « Les 4 semaines avant vêlage jusqu’aux 4 premières semaines de lactation se caractérisent chez la vache laitière par de nombreux changements métaboliques », explique Julien Gaultier, le technicien nutrition Terrena du Gaec, lors d’une journée technique organisée par la coopérative, jeudi 9 décembre à Chazé-sur-Argos.
3 semaines avant vêlage, les vaches ont un régime particulier : « 5 kg de paille, du chlorure de magnésium et de calcium, 5 kg de MS de maïs ensilage et 2 kg de correcteur azoté », explique Philippe Merlet, un des 6 associés du Gaec.
« Quand une vache est en gestation, le veau prend de plus en plus de place. Nous avons changé la ration pour accompagner ce changement. Le but étant de maintenir la capacité d’ingestion de la vache. On prépare son métabolisme à produire du lait en quantité et rapidement après le vêlage », constate l’éleveur. Les éleveurs mesurent le pH urinaire pour assurer la bonne Baca des vaches taries. Il s’agit de la balance alimentaire cation anion (ou bilan alimentaire cation anion). Cet indicateur est important les trois dernières semaines de tarissement. Pour favoriser l’ingestion et optimiser la future production de lait, la Baca doit se situer autour de - 175 mEq/kg de MS. Le PH urinaire des vaches permet d’évaluer le statut acido-basique des vaches. « Si le pH est inférieur à 5,5, le Baca est trop négatif. Au-dessus, c’est satisfaisant », résume l’agriculteur. Autre point de vigilance des éleveurs : le niveau d’amidon dans la ration. « Il ne doit pas dépasser les 11 à 13 % à un mois de tarissement. »

Passer de 32 à 42 kg de lait
Cette nouvelle ration “des vaches taries leur a permis de passer de 32 à 42 kg de lait en 2 ans.  
Les éleveurs ont même pu augmenter la production de lait tout en diminuant le nombre de vaches présentes. « Pour la campagne 2018-2019, le troupeau produisait 1 300 000 litres de lait pour 145 vaches présentes. Aujourd’hui, 1 520 000 litres de lait sont produits mais avec 135 vaches présentes. »
Par contre, le coût alimentaire a augmenté, en moyenne, de 2 €/vache/jour. Avant, il était de 4,66 €. Aujourd’hui, il s’élève à 5,55 €. Le produit lait/vache/jour a aussi augmenté passant de 10,42 € à 15,5 €. « Conclusion, la marge nette augmente de 4,30 € », souligne l’agriculteur, convaincu par ce nouveau mode d’alimentation. « Aujourd’hui, nous avons un bâtiment pour les vaches laitières limité à 120 places. On optimise la place. C’est à dire produire le plus possible avec chaque vache en production. »  

 

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