chevaux
Une équitaxe qui a déjà un impact
La hausse de TVA concerne déjà les éleveurs de chevaux. La nouvelle augmentation sera un nouveau coup dur.
Une centaine de poneys et des milliers de cavaliers ont manifesté à Paris le dimanche 24 novembre. L’objet de leur colère : l’augmentation de la TVA sur les activités équestres de 7 à 20 % au 1er janvier 2014.
Une hausse de TVA qui existe déjà depuis le 1er janvier 2013 pour la vente des chevaux. Sylvain Martin et sa compagne Amélie Pichon en savent quelque chose. Ils ont créés en 2009, à Combrée, leur entreprise l’écurie Seconde chance. Le principe : revendre à des particuliers des chevaux de course réformés. La TVA pour la vente de ces animaux est passé de 2,1 % à 19,6 %. “Cette évolution brutale représente désormais une des difficultés de notre quotidien. C’est d’autant plus compliqué dans un contexte économique fragile”, explique Sylvain Martin. Concrètement, pour un cheval vendu 1 500 euros hors taxe, la TVA s’élevait à 31,50 euros. Aujourd’hui, elle représente près de 300 euros. “Nos clients ont bien souvent des budgets limités. Nous n’avons donc pas pu augmenter nos prix de vente en conséquence de la hausse de la TVA. Nous avons donc dû absorber une partie de cette hausse. Ce qui est loin d’être évident étant données nos petites marges.” Loin d’être fataliste, l’ancien jockey amateur cherche des solutions pour réduire l’impact de cette hausse. L’une d’entre elles, diversifier leur activité. Cela passe par la division de l’écurie en trois activités distinctes. “Cela permet la reconversion des chevaux de course en fonction de leurs profils tout en tenant compte des contraintes budgétaires du moment.” Autre projet : la création d’une gamme de produits bien être pour les chevaux.
La nouvelle hausse de TVA prévu pour janvier 2014 aura un effet indirect sur l’entreprise du jeune couple. “Beaucoup de nos clients sont cavaliers en centres équestres ou mettent leurs chevaux en pension dans ces structures. Si les tarifs des pensions augmentent, nous pouvons imaginer qu’ils achèteront moins de chevaux ou avec un budget encore plus réduit…”