Une production de melons rondement menée
A Cizay-la-Madeleine, les melons du Prieuré de la Dive font partie du paysage local. Chaque année, l’exploitation maraîchère en produit 3 000 tonnes en moyenne.
A Cizay-la-Madeleine, les melons du Prieuré de la Dive font partie du paysage local. Chaque année, l’exploitation maraîchère en produit 3 000 tonnes en moyenne.
Au Prieuré de la Dive, les premiers melons ont été récoltés cette semaine. « On avait pris de l’avance fin mai. Mais on l’a perdue avec la météo de début juin », explique Julien Godet, le gérant de l’entreprise de Cizay-la-Madeleine. Sur ses 120 hectares, plus de 100 sont consacrés à la production de melons. Tout s’annonçait pour le mieux jusqu’à ce que la pluie s’invite il y a 15 jours. « Certains fruits sont tâchés à cause de la bactériose. Mais la qualité gustative est bonne. »
Jusqu’à 100 saisonniers
L’exploitation compte 3 salariés permanents. En ce moment, une cinquantaine de saisonniers sont embauchés. Au moment le plus fort de la récolte - de mi-juillet à début septembre - ils peuvent être une centaine. « 15 à 20 tonnes de melons sont alors ramassées par jour », précise l’agriculteur.
Au Prieuré de la Dive, les melons sont plantés de fin mars à fin juin. Pour une récolte de mi-juin à octobre. D’abord, semés sous serre, début mars, ils sont plantés en plein champ, au bout de 2-3 semaines. « En début de saison, un tunnel les protège ». La production de la cucurbitacée demande beaucoup de surveillance. « Le melon est sensible aux maladies fongiques. » Corbeaux, pucerons... « Il faut sans cesse surveiller s’il n’y a pas d’attaques de ravageurs. » Une partie de sa production est conduite en agriculture biologique. « Cela demande encore plus de travail dans la préparation du terrain. Et on ne compte pas le temps passé, ni le gasoil... »
Autre particularité de cette production : la rotation longue. Résultat, le Prieuré loue toutes ses terres auprès d’autres agriculteurs. « C’est une culture qui s’insère bien dans une rotation. C’est un bon précédent pour un blé. »
Maîtrise de la commercialisation
Une fois cueillis, les melons sont calibrés, conditionnés et expédiés de l’exploitation. « Les melons partent tous les jours. Au plus fort de la récolte, 70 à 80 tonnes sont expédiées. »
Ancien commercial en fruits et légumes, Julien Godet commercialise lui-même sa production et même celle d’un autre producteur de la Vienne. « En été, ça m’occupe à plein temps ». En conventionnel ou en bio, sous la marque Prieuré de la Dive, IGP Melon du Haut Poitou ou Le Divin,
3 000 tonnes de melons sont vendues de juillet à octobre. Les principaux débouchés ? La grande distribution et les centrales d’achats dans toute la France. « En conventionnel, on ne peut pas vendre en dessous de 1 € le kilo. En bio, le seuil de vente à perte est de 1,50 €/kg. »
Pendant toute la récolte, le Prieuré de la Dive ouvre un magasin de vente directe. Il propose ses melons bien sûr, du vin et des fruits et légumes que l’exploitation produit sur place. « Cela représente à peine 5 % de nos ventes », souligne Julien Godet.