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Valentin s'installe dans une ferme laitière en pleine mutation
A 25 ans, Valentin Leclerc s’est installé au 1er janvier avec son père Emile, qui élève des normandes à Saint-
Martin-du-Bois, dans le Segréen.L’exploitation amorce un nouveau virage avec une conversion en bio.
A 25 ans, Valentin Leclerc s’est installé au 1er janvier avec son père Emile, qui élève des normandes à Saint-
Martin-du-Bois, dans le Segréen.L’exploitation amorce un nouveau virage avec une conversion en bio.
Avoir plusieurs cordes à son arc et toujours apprendre. Valentin Leclerc est un jeune agriculteur bien occupé et à
25 ans, il a déjà engrangé diverses expériences professionnelles. Après son Bac STAV au Lycée de Pouillé et son BTS Acse à l’Esa, il a d’abord suivi une formation arboricole avec le Geiq Agriqualif. « J’ai travaillé un an et demi chez Pascal Pineau, à Saint-Pierre-Montlimart, c’était très intéressant car j’ai vu toute la saison culturale », raconte-t-il. Le jeune homme a ensuite enchaîné par un an et demi de salariat chez Emilie Ménard, à Chambellay, cette fois en vaches allaitantes. Puis il a travaillé un an dans l’exploitation de sa mère, qui a un verger de pommes à cidre. Quand son père s’est retrouvé seul sur son Gaec laitier, après le départ de son associé (l’oncle de Valentin), le jeune homme a souhaité s’installer. « J’ai signé une rupture conventionnelle avec ma mère et je suis venu m’installer avec mon père ! ». Il ne se voyait pas rester salarié indéfiniment : « j’ai aimé ces expériences, c’était bien, mais je voulais pouvoir prendre les décisions, avoir ma propre organisation du travail ». Les démarches d’installation aidée ont été réalisées avec la Chambre d’agriculture.
Un volume bio obtenu in extremis
Valentin Leclerc pilote aujourd’hui avec son père une ferme en pleine mutation, puisqu’une conversion bio a été amorcée, au 1er octobre 2020. Avec son séchoir à foin en grange, construit en 2008, sa grande part de prairies dans l’assolement, l’exploitation était déjà assez proche du bio. « Nous avons eu la chance d’obtenir un volume en bio auprès de notre laiterie, Lactalis, qui, depuis, a mis un coup d’arrêt à ces projets bio, explique Valentin Leclerc. Nous étions dans les derniers à pouvoir le faire. A un mois près, cela n’aurait pas été possible ! ».
La ferme produit désormais 600 000 litres de lait (contre 500 000 auparavant), répartis sur toute l’année grâce à un étalement des vêlages. Valentin Leclerc s’est vu attribuer 100 000 litres à son installation. Une vingtaine de génisses ont été achetées pour compléter le troupeau.
Toaster un mélange riche en protéagineux
La conversion et l’augmentation de la production viennent modifier l’organisation et les objectifs du Gaec. Jusqu’ici, celui-ci faisait beaucoup de coupes de foins chez des voisins et vendait du foin, notamment à des élevages de chevaux de courses. Cette activité complémentaire va cesser et le foin, bio, de l’exploitation va être réservé aux vaches. « Nous allons nous concentrer sur la valorisation du lait par le bio », résume Valentin Leclerc. Pour booster la production laitière, qui a un peu baissé avec l’introduction de génisses, le Gaec prévoit de toaster un mélange protéagineux-céréales pour en faire de la VL 2 ou 3 litres. « L’objectif, c’est de retrouver un niveau de production de 6 500- 6 700 litres, alors que l’on se situe à 6 000 litres aujourd’hui, avec 50 % de génisses dans le troupeau ». Actuellement, l’effectif est de 107 vaches à traire, en salle 2 X 8, mais le but est de descendre à 90. D’autres projets devraient se concrétiser prochainement, comme l’installation d’un filtre à roseaux pour les eaux de la salle de traite, dans le cadre de la mise aux normes, et une rénovation de la stabulation. L’idée serait de transformer les logettes actuelles, non équipées de racleur, en une grande aire paillée. « Cela va peut-être dans le sens inverse de ce qu’on voit actuellement, mais nous avons une préférence pour l’aire paillée, pour le confort des vaches ! », sourit Valentin Leclerc.
S.H.