Aller au contenu principal

Valoriser ses fourrages en fonction des besoins du troupeau

A Jallais, le Gaec du Petit Vernon s’attache à produire de l’herbe de qualité riche en légumineuses pour l’alimentation de son troupeau laitier bio.

Au Gaec du petit Vernon, Chrystelle et Jean-Michel Lebrun distribue l’alimentation tous les 2 jours. « Je prépare dans mon bol une ration pour 2 jours. Cela me fait gagner du temps. Et je repousse l’alimentation une fois par jour », explique l’éleveur.
Au Gaec du petit Vernon, Chrystelle et Jean-Michel Lebrun distribue l’alimentation tous les 2 jours. « Je prépare dans mon bol une ration pour 2 jours. Cela me fait gagner du temps. Et je repousse l’alimentation une fois par jour », explique l’éleveur.
© AA

La base de l’alimentation du troupeau laitier du Gaec du Petit Vernon, c’est l’herbe. L’exploitation, conduite en bio depuis 2012, produit, chaque année, 343 000 litres de lait. Sur les 62 hectares de l’exploitation de Jallais, 48 hectares sont consacrés à des prairies temporaires ou naturelles. En fonction de la qualité et de la proximité, l’herbe est récoltée soit en foin ou enrubannée, soit pâturée. Les deux éleveurs Jean-Michel et Chrystelle Lebrun s’adaptent en fonction des années.

Des légumineuses dans les prairies 
Pour des prairies efficientes, l’agriculteur réalise lui-même  ses mélanges prairiaux : « pour le pâturage, je mélange du ray-grass anglais - diploïde et tétraploïde -, 3 espèces de trèfle blanc (géant, intermédiaire et nain) et de la fléole de pré. » Ce type de mélange assure une bonne couverture des sols « pour ne pas laisser de place aux plantes dont je ne veux pas. » Pour les prairies de fauche, il mixe entre des mélanges luzerne - brome et fléole -  trèfle violet.
L’élevage n’étant pas en autonomie alimentaire, l’éleveur vise surtout la valorisation des fourrages produits sur l’exploitation pour optimiser la production laitière. « En fonction de la qualité de mes fourrages, j’adapte la quantité d’énergie que je vais apporter à mes vaches en production. Avec du maïs ensilage et du tourteau de colza acheté auprès d’un agriculteur près de Rennes. » L’ensemble de la production fourragère est accessible toute l’année. « J’ai un grand hangar de 54 mètres de large et de 12 mètres de profondeur pour le stockage du foin. Je peux y accéder des 2 côtés. » Cela lui permet de choisir « telle qualité de foin en fonction des besoins des vaches. »
La ration hivernale type ? 5 kg de mais ensilage, 4 kg de foin, 7 kg d’enrubannage, 1,3 kg de tourteau de colza et 1,5 kg de méteil grain. Jusqu’ici cette stratégie alimentaire réussissait au Gaec puisque, selon les calculs de l’outil Devautop, en 2018, il était autonome à 80 % en MAT globale. Mais rien n’est acquis sur une ferme surtout avec les aléas climatiques.
« J’ai cumulé de mauvaises implantations de prairies... à cela, se sont ajoutées des productions d’herbe en baisse sur des prairies vieillissantes. » Résultat, le Gaec a dû acheter plus de 100 tonnes de foin l’année dernière. Mais les associés demeurent optimistes. « En 2020, la réimplantation des prairies s’est très bien passée. On a eu de bonnes conditions au printemps et à l’automne. Nous avons une récolte de maïs ensilage exceptionnelle avec 15 tMS/ha. On repart sur de bonnes bases. »
En 2021, le Gaec souhaite mettre en place un mélange protéagineux : pois, vesce et trèfle. Implanté début octobre, il pourrait être récolté fin avril pour ensuite semer un maïs. « Ce mélange devrait ramener de la MAT dans la ration. »
 

Changement de régime pour les génisses

Depuis peu, les éleveurs ont décidé de changer l’alimentation des génisses. « L’alimentation des génisses, c’est un investissement sur le long terme. C’est un point essentiel à ne pas négliger pour les années qui viennent », souligne Chrystelle Lebrun, l’un des 2 associés du Gaec du Petit Vernon. Avant, elles étaient nourries avec de la paille et du méteil. Aujourd’hui, elles mangent du foin toute l’année. « Et dès les 3 semaines des veaux, on introduit un peu de la ration des vaches. » Cette ration augmente au fur et à mesure que les animaux grandissent. « L’idée est de mieux préparer les génisses dès le plus jeune âge à leur alimentation lorsqu’elles seront en production.» Les premiers essais satisfont les éleveurs qui constatent « avoir des génisses en forme. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois