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Viande bovine : agir sur la productivité de la main-d’œuvre

En vue d’augmenter la rémunération en viande bovine bio, développer la productivité de la main-d’œuvre constitue un levier efficace. Conclusion d’une étude menée conjointement par la Chambre d’agriculture et l’Institut de l’élevage.

La ferme expérimentale bio de Thorigné-d’Anjou élève 68 vaches de race limousine avec 1,5 UMO permanente, pour une production brute de viande vive de 36,4 t/an.
La ferme expérimentale bio de Thorigné-d’Anjou élève 68 vaches de race limousine avec 1,5 UMO permanente, pour une production brute de viande vive de 36,4 t/an.
© AA

Dans le cadre de la Journée portes ouvertes marquant le 20ème anniversaire de la ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou, mardi 14 mai, une conférence a présenté les résultats d’une analyse économique relative aux niveaux de rémunération de la main-d’oeuvre en viande bovine bio. L’étude a été baptisée “Couprod”. D’ampleur nationale, elle a été conduite en partenariat par les Chambres d’agriculture et l’Institut de l’élevage (Idele). « Sur les campagnes 2015 à 2017, 230 bilans de coûts de production ont été réalisés, dont 123 pour les seules régions Pays-de-la-Loire et Normandie », annonce Mylène Berruyer, chef de projet bovins viande (BV) à l’Idele.

Les exploitations témoins affichent une SAU BV moyenne de 114 ha, avec 87 % de surface dédiée en herbe, 9 % de cultures autoconsommées et 4 % de cultures fourragères dédiées. Elles emploient 1,8 unité de main-d’œuvre (UMO), dont 1,5 consacrée à la seule production bovine. Du côté des races, Limousines (42 %) et Charolaises (30 %) sont majoritaires.

« Nous avons identifié six typologies d’élevages, poursuit Mylène Berruyer, en fonction des taux de finition et des catégories commerciales ». Se retrouvent dans l’échantillon les naisseurs-engraisseurs (NE) de bœufs/jeunes bovins (JB) ; les naisseurs ; les naisseurs femelles finies ; les NE veaux sous la mère ; les intermédiaires sans débouché dominant ; et les éleveurs en conversion.

La méthode est fondée sur l’évaluation de la “production brute de viande bovine” (PBVV), correspondant à l’opération “ventes – achats +/- variations d’inventaires”. Trois types de charges ont été retenus : charges courantes, amortissements et charges supplétives. Ces dernières englobent la rémunération des capitaux propres et du foncier, et la rémunération de la main-d’œuvre, « avec un objectif de 2 Smic/UMO », indique Christophe Grosbois, conseiller VB à la Chambre d’agriculture.

Résultat : sur l’ensemble des typologies étudiées, le coût du travail (UMO VB x 2 Smic bruts/PBVV) apparaît supérieur au produit de l’atelier, ce qui n’autorise un salaire qu’à hauteur de 1,5 Smic/UMO. Pour tendre vers les 2 Smic, les chefs d’entreprises ont la capacité d’agir à deux niveaux. Sans surprise, le 1er levier à actionner est celui de la réduction des coûts de production. Le 2nd, plus inattendu, consiste à développer la productivité de la main-d’œuvre, « par l’augmentation du nombre de vêlages et/ou l’accroissement des performances des bovins », indique Christophe Grosbois. Là réside le principal enseignement de Couprod, vérifiable aussi bien au plan national que régional.

 

 

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