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Vritz-Candé : captage d'eau prioritaire, pratiques agricoles adaptées

La présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais, a effectué, jeudi 13 février, plusieurs visites de terrain en Maine-et-Loire. Elle a notamment rencontré les agriculteurs qui mettent en place de nouvelles pratiques dans l’aire du captage prioritaire de Vritz Candé.

Christelle Morançais écoute les explications de Vincent Moison, président de la Cuma l’Espoir, sur la bineuse à caméra infrarouge. Les 3 matériels de désherbage mécanique acquis par les agriculteurs ont coûté 68 000 euros (subventionnés à hauteur de 23 000 euros dans le cadre du PCAE et de 10 000 euros dans le cadre du syndicat d’eau).
Christelle Morançais écoute les explications de Vincent Moison, président de la Cuma l’Espoir, sur la bineuse à caméra infrarouge. Les 3 matériels de désherbage mécanique acquis par les agriculteurs ont coûté 68 000 euros (subventionnés à hauteur de 23 000 euros dans le cadre du PCAE et de 10 000 euros dans le cadre du syndicat d’eau).
© AA

Dans le cadre d’une journée “eau, grande cause régionale”, la présidente et plusieurs élus du Conseil régional ont effectué des visites dans le Segréen, sur les enjeux qualitatifs et dans la Vallée de l’Authion, sur les questions de gestion de la ressource. à Angrie, le matin, sur l’exploitation de Frédéric Robert, l’action collective autour du captage d’eau prioritaire de Vritz Candé a été présentée. Sur ce territoire de 4 500 habitants et de  3 000 ha de surface agricole, faute d’entente entre les agriculteurs et le syndicat de l’eau, un contrat territorial est porté depuis 2014 par la DDT, avec l’appui technique de la Chambre d’agriculture. Des diagnostics environnementaux ont été effectués sur 90 % de la surface et les agriculteurs se sont engagés dans différentes démarches. Une association, présidée par Frédéric Robert, rassemble 30 agriculteurs sur 82 concernés sur le territoire.


Du matériel de pointe
A travers la Cuma locale, l’association a acquis du matériel de désherbage mécanique. Une bineuse équipée d’une caméra infrarouge pour détecter les mauvaises herbes, une herse étrille et une houe rotative, pour un investissement total de 68 000 euros. «  Sans les aides, on n’aurait jamais pu franchir le pas », souligne Frédéric Robert. Une aide du PCAE à hauteur de 23 000 euros et une aide du syndicat de l’eau d’Anjou de 10 000 euros ont allégé la facture pour les agriculteurs.


Pas d’implication sans revenus suffisants
L’objectif, pour beaucoup d’agriculteurs, était que le coût du désherbage mécanique ne dépasse pas celui du chimique, grâce aux aides.  Car l’aspect économique est primordial pour la motivation et l’implication des agriculteurs, ne cache pas Frédéric Robert. Sur 3 000 ha, 400 ha sont contractualisés en MAE mesures systèmes et 500 ha sont en conversion bio. 15 % des agriculteurs du territoire sont en AB ou conversion aujourd’hui. Au-delà même des aides, il est clair que « la qualité de l’eau et de l’environnement ne passera que par le revenu des agriculteurs », souligne Frédéric
Robert. Il devient très difficile de mobiliser lorsque les prix ne sont pas rémunérateurs : compliqué en effet de « demander des bandes enherbées quand les gens ne voient pas de revalorisation de leurs productions ! ».
« Il faut positiver le captage, souligne Frédéric Robert, mais nous avons de plus en plus de mal à faire passer le message ».
S.H.

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