Chasse
Action coup de poing contre les dégâts de sangliers
Une quarantaine d’agriculteurs ont mené une action coup de poing envers des responsables de chasse à qui il est reproché de ne pas assez chasser et de protéger des sangliers qui occasionnent de nombreux dégâts.
Une quarantaine d’agriculteurs ont mené une action coup de poing envers des responsables de chasse à qui il est reproché de ne pas assez chasser et de protéger des sangliers qui occasionnent de nombreux dégâts.
Mercredi matin à proximité du bourg de Sceaux-d’Anjou, à une vingtaine de kilomètres au Nord d’Angers, une vingtaine de tracteurs et de bennes chargées de fanes de maïs étaient rassemblés. La quarantaine d’agriculteurs présents, tous venus des communes alentours, étaient eux aussi prêts à faire feu. Une mobilisation spontanée, à la hauteur de la colère des agriculteurs du secteur qui subissent des dégâts de sangliers répétés dans leurs cultures et leurs prairies depuis des années.
Une action ciblée
Mis en cause, des territoires de chasse tenus par des personnes qui ne font rien pour limiter les populations de sangliers, voire les préservent pour satisfaire leurs actionnaires. Des personnes qui n’acceptent pas les battues sur leur territoire et qui ne se sentent aucunement responsables des dégâts faits aux cultures. La fédération de chasse a pourtant un discours clair sur le sanglier et a averti ces personnes par courrier pour les inciter à chasser plus et plus tôt dans la saison, mais malgré ça certains domaines n’ont toujours pas été chassés depuis le début de la campagne.
Le problème est connu
Car les agriculteurs présents ont tous raconté la même histoire : des dégâts dans les cultures et les prairies qui explosent, comme chez Benjamin Breton à Thorigné d’Anjou, qui a dû ressemer 17 ha de maïs cette année et une facture estimée à plus de 25 000 €. « Si on en est là c’est avant tout un problème d’hommes, avec un dialogue qui est rompu avec les agriculteurs » déplore Sylvain Piet, responsable du dossier dégâts de gibier à la FDSEA, qui a fait le déplacement. « La situation est connue. On va à nouveau la faire remonter à la fédération de chasse et à la DDT ».
Crainte des collisions
Cette situation fait aussi craindre le pire puisque plusieurs fermes se situent le long de la D768 entre Feneu et Champigné, avec le risque que des sangliers rentrent dans un enclos et que les vaches se retrouvent sur la route. « S’il y a un accident grave qui sera responsable ? » s’interroge Pascal Pungeot, éleveur à Feneu.
Aussi, la FDSEA va bientôt rencontrer le nouveau Préfet sur une exploitation agricole située non loin de là. Le dossier lui sera remonté directement à cette occasion.