AG de la FDSEA : halte à la lourdeur administrative
L'assemblée générale de la FDSEA de Maine-et-Loire s'est déroulée ce vendredi 6 février à Angers. Très remontés sur les contraintes administratives et environnementales et sur le flou autour de l'application de la nouvelle Pac, le syndicat appelle à une mobilisation syndicale le 13 février.
Après la cocotte-minute en 2014, symbole du trop-plein de "pression administrative", c'est un amoncellement d'épais codes (Code rural...) qui a été exposé cette année à l'AG de la FDSEA. Pour dénoncer, une nouvelle fois, le ras-le-bol des agriculteurs, exprimé par une vingtaine de d'élus des différents cantons ce vendredi matin.
Une mobilisation syndicale sur la Pac le vendredi 13 février
Gros sujet d'inquiétude, la mise en place de la nouvelle Pac. "A quelques semaines des déclarations Pac, nous ne connaissons pas les règles du jeu, a rappelé Emmanuel Lachaize, secrétaire général du syndicat. On connaît les grandes lignes, mais on sait que le diable est dans le détail". La déclaration à la parcelle notamment, fait craindre aux agriculteurs une "sanctuarisation" des SIE (Surfaces d'intérêt écologique).
Répondant à un mot d'ordre national de la FNSEA, le syndicat appelle donc à une mobilisation sur le thème de la Pac, vendredi 13 février au matin. Elle pourrait prendre la forme d'une rencontre avec les pouvoirs publics sur une exploitation angevine.
L'agriculture angevine du futur, vue par un sociologue
Après l'intervention de Pierre-Yves Amprou du pôle économie et prospective de la Chambre régionale d'agriculture, le sociologue et professeur à l'Esa d'Angers, Roger Leguen, a décrit à travers ses études les pistes d'évolution de l'exploitation agricole de demain en Anjou. " Nous allons vers des innovations dans le monde de la génétique, de la robotisation et de l'informatisation, qui vont permettre non pas de doubler la productivité - le vivant a aussi ses limites - mais de diminuer les conditions du métier d'agriculteur comme la pénibilité, l'astreinte, la saisie." Le sociologue amène l'assemblée à porter un regard rassurant sur la profession d'agriculteur : " il vous faut sortir de ce cercle vicieux et avoir une meilleure image de vous-même. Refaire société pour les agriculteurs, c'est d'abord refaire image de son agriculture". En résumé, Roger Le Guen invite les agriculteurs à se convaincre d'abord du capital sympathie dont ils disposent.
Plus d'informations dans l'Anjou agricole du 13 février 2015.