AGPB et FOP appellent à manifester le 3 et le 7 septembre
Malgré une bonne récolte de céréales à paille, le revenu des producteurs est « toujours en berne ».
« Les revenus ne seront pas au rendez-vous », a déclaré le président Philippe Pinta, en dénonçant « des normes superflues qui font exploser les charges ». L'AGPB réclame un gel à 5 % du prélèvement des aides au profit de la surprime aux premiers hectares. Elle reprend le mot d'ordre de la FNSEA pour un moratoire sur les normes et une fiscalité innovante. « Je suis extrêmement inquiet pour le revenu 2015 » des producteurs spécialisés en céréales et oléoprotéagineux, a confié Philippe Pinta, évoquant un niveau voisin des 16 400 euros dégagés en 2014. Les prix ont en effet chuté en un mois et demi de 40 euros par tonne de blé tendre à moins de 140 euros/t départ ferme, d'après ses chiffres. Une mauvaise récolte est annoncée en maïs (-28 %). Les aides Pac diminuent pour cause de redistribution vers l'élevage. « Les pouvoirs publics ne cessent de pénaliser les céréaliers dans leurs arbitrages nationaux sur la Pac et en multipliant les normes environnementales superflues », d'après l'AGPB.
La Fop appelle à manifester les 3 et 7 septembre
La Fédération des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (Fop) a relayé le 27 août l'appel de sa maison mère la FNSEA à manifester le 3 septembre à Paris et le 7 septembre à Bruxelles. « Depuis longtemps déjà, les producteurs français d'oléoprotéagineux sont exaspérés par les interdictions ou restrictions sur l'utilisation des facteurs de production, par le décalage qui existe entre les promesses et les réalisations, à l'image du plan de relance des protéines végétales, par l'accumulation de contraintes qui brident toute volonté d'entreprendre et menacent leurs capacités à satisfaire marchés et débouchés », selon un communiqué.