Vigne et pépinière
Alpo et Zilus assurent le désherbage mécanique
La société Sabi Agri, spécialisée dans les tracteurs électriques, organisait avec le groupe Jarny MVS, une démonstration de deux matériels, jeudi 11 juillet, aux Pépinières Chauviré à Beaupréau-en-Mauges.
La société Sabi Agri, spécialisée dans les tracteurs électriques, organisait avec le groupe Jarny MVS, une démonstration de deux matériels, jeudi 11 juillet, aux Pépinières Chauviré à Beaupréau-en-Mauges.
Ils se nomment Alpo et Zilus : le premier est un enjambeur électrique, le second un robot tout terrain monté sur chenilles. Ce duo conçu par la société Sabi Agri (Clermont-Ferrand) avait été présenté sur le stand Jarny MVS au Sival. La semaine dernière, il était en démo aux Pépinières Chauviré à Beaupréau-en-Mauges, pour un essai de désherbage sur une parcelle où les pluies ont favorisé une végétation abondante. Avec sa hauteur de 2 m 05, l'enjambeur Alpo, conçu à l'origine pour la vigne, permet de passer par-dessus les arbustes et peut convenir en pépinières. "On a un travail plus précis avec des outils entre les roues, plutôt que derrière un tracteur où l'on peut avoir des écarts de conduite, indique Valentin Barrot, commercial chez Sabi Agri. On vient au plus près de chaque tronc sans le toucher, pour ne pas l'abimer avant sa commercialisation par la pépinière". 100 % électrique, il dispose d'une autonomie de travail entre 8 et 9 h par jour selon son constructeur.
Plus léger qu'un tracteur thermique
Mis en vente depuis 5 ans, Alpo est surtout utilisé dans des domaines viticoles, avec plus 70 enjambeurs commercialisés en France à ce jour. Dans la région, Jarny MVS le propose depuis le début de l'année et en a commercialisé un premier dans le Muscadet. Gros avantages mis en avant par Sabi Agri : le confort de travail, l'absence de gaz d'échappement et de bruit, et le poids de 2 tonnes, inférieur à celui de ses homologues thermiques.
Quant au robot Zilus, mis en commercialisation depuis cette année, il est également 100 % électrique. Il permet, lui, de réaliser des journées de travail de plus de 10 heures, et est utilisable sous plusieurs modalités : avec un poste de conduite, permettant de conduire la machine avec un joystick et un siège, ou en mode autonome avec un guidage GPS RTK. Mais dans ce cas il est toutefois nécessaire d'avoir un superviseur à moins de 200 mètres du robot, qui peut effectuer des travaux manuels en même temps dans la parcelle. Enfin, il peut se conduire en simultané avec l'enjambeur : "on rajoute une box dans l'enjambeur, qui indique sa position au robot. Avec un seul chauffeur, vous conduisez deux machines", argumente Valentin Barrot.
Leur prix ? Pour Alpo, il faut compter entre 145 000 et 155 000 € en fonction des options, et pour Zilus, entre 185 000 et 195 000 €. À ce jour, aucune aide à l'investissement n'est programmée.