Alternatives aux phytosanitaires : la collaboration au sein du Contrat de solutions
Vegepolys Valley a lancé lors du Sival l'Appel à idées de projets innovants. L'initiative devrait permettre de trouver des alternatives concrètes et efficaces pour réduire l'utilisation de produits phytosanitaires.
Si l'utilisation des produits phytosanitaires cristallise de nombreuses tensions entre les agriculteurs et la société civile, c'est que les enjeux sont primordiaux. Ainsi, si des améliorations ont déjà été engagées, les attentes sociétales demeurent importantes. Les citoyens souhaiteraient passer à la vitesse supérieure dans la transition, et les agriculteurs, s'ils ne s'y opposent pas, font parfois face à un manque de solutions pour préserver la viabilité économique de leur exploitation dans ce changement.
C'est dans ce contexte que le Contrat de solutions a vu le jour en 2017. 41 organisations sont partenaires dans cette démarche, collective, permettant de produire des fiches actions basées sur des solutions concrètes et applicables sur le terrain. 69 fiches ont été réalisées, sur des sujets aussi variés que les techniques agronomiques, la robotique, le biocontrôle, l'amélioration des plantes ...
Un appel à Idées
Dans ce cadre, la nouvelle présidente de Vegepolys Valley, Séverine Darsonville, a lancé un Appel à idées de projets Innovants (AIPI). Derrière le constat que « certaines innovations ont du mal à percoler dans les exploitations agricoles », la présidente invite "tous les acteurs du monde agricole à proposer des idées de solutions alternatives aux produits phytosanitaires jusqu'au 15 mars". Les dossiers, à déposer sur le site du Contrat de solutions, seront sélectionnés selon 3 critères. Les projets devront être innovants, collaboratifs et présenter une approche marché.
Des larves protectrices
La société IfTech fait partie du Contrat de solutions. Basée à Angers, elle fournit des solutions de biocontrôle aux agriculteurs. Son "produit" phare est un insecte, la chrysope. Si au stade adulte c'est un simple pollinisateur,"la larve est très vorace et généraliste, elle consomme 50 à 60 pucerons par jour", constate Agnès Chanteau-Foucher, commerciale chez IfTech.
M.M.