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Ambroisie : hausse du nombre d'allergies

Le premier pic d'allergies est prévu début août selon le Réseau National de Surveillance Aérobiologique.

Selon le Réseau National de Surveillance Aérobiologique, les allergies à l'ambroisie se développent à l'échelle nationale.
Selon le Réseau National de Surveillance Aérobiologique, les allergies à l'ambroisie se développent à l'échelle nationale.
© ARS

Les tout derniers chiffres publiés par l'Observatoire des ambroisies, en partenariat avec l'Agence Régionale de la Santé Auvergne-Rhône-Alpes (région la plus touchée) sont inquiétants : 660 000 personnes sont allergiques dans cette seule région. Le coût de l'ambroisie s'élève à 41 millions d'euros répartis en consultations (40%), désensibilisation (20%), dépenses de médicaments (16%) et arrêts de travail (14%). Près de 6,7 millions de personnes (86% de la population) ont été exposées plus de 20 jours à une quantité de pollens suffisante pour générer des symptômes chez les personnes sensibles à l'ambroisie. A force d'être exposées aux pollens, les populations peuvent devenir allergiques des années plus tard entrainant ainsi une hausse progressive du nombre de victimes d'allergies.

L'Observatoire des ambroisies a réalisé une extrapolation de ces chiffres avec une infestation à l'identique sur l'ensemble du territoire en tenant compte de la population des régions. Dans ce scenario du pire, 5,3 millions de personnes consommeraient des soins en rapport avec l'allergie à l'ambroisie pour un coût total des soins proche de 329 millions d'euros.


Coordonner la lutte


La plante invasive et allergène qui se développe autour du 45° parallèle est désormais présente en dessous d'une ligne Strasbourg-Paris-Rouen. C'est pour cette raison que la Direction Générale de la Santé a lancé vendredi 20 juillet un appel aux municipalités et communautés de communes visant à nommer des référents ambroisie. Ces derniers jouent un rôle fondamental dans la lutte. Dans ce cadre, le site www.signalement-ambroisie.fr permet d'affiner la carte globale de la présence de l'ambroisie. « Il est maintenant possible de mieux localiser la plante et d'avoir une action plus efficace à grande échelle. Le signalement est à la base du traitement, qui sera le gage de la destruction de la plante avant la grenaison. Seule une action de cette envergure, répétée année après année, permettra de limiter l'expansion de la plante et de voir la diminution de son aire d'implantation » selon l'ARS. « Les agriculteurs ont besoin d'être encouragés car la lutte leur demande du temps et constitue un coût financier en raison de l'utilisation de carburant, de matériel ou de désherbant » commente Dino Cinieri.

L'ambroisie prise en compte dans le Plan Biodiversité ?
Le Comité Parlementaire demande que l'ambroisie et les autres espèces invasives soient prises en compte dans le Plan sur la Biodiversité récemment présenté par le Ministère de la Transition écologique. Ces espèces constituent un fléau contre la biodiversité et sont un phénomène inquiétant pour l'ensemble des acteurs.

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