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Lait
Après les quotas les contrats ?

La Fédération laitière bouclera en fin de semaine prochaine une série de 12 réunions-débat à l’attention des producteurs.

Les éleveurs ont été sollicités pour répondre à un questionnaire.
Les éleveurs ont été sollicités pour répondre à un questionnaire.
© AA

Enjeux sur ce qui est en jeu : l’organisation des producteurs et la contractualisation prévue par le nouveau cadre législatif de la loi de modernisation (LMA) est le thème des réunions lait. Comme il a été dit dans les numéros précédents de l’Anjou Agricole, cette démarche ne vise pas, à ce stade, à fournir les formulaires pour signer rapidement un contrat. « Ne pas confondre vitesse et précipitation », rappelle Alain Cholet, président de la FDL. Ce qui est important aujourd’hui pour les responsables laitiers de la FDSEA, c’est de faire partager l’analyse du contexte économique laitier dans lequel évolueront les producteurs demain, et dont ils éprouvent déjà un avant-goût amer : moins de protection, plus de volatilité, et une confirmation par les instances européennes de la fin des quotas en 2015.
L’organisation des producteurs et la contractualisation protègeront-ils autant que l’État et les quotas ? Intuitivement les producteurs expriment leurs doutes et leurs craintes sur leur capacité à peser pour défendre leur prix demain. « Cette préoccupation est légitime et je la comprends, mais je ne serais pas un responsable crédible si je disais, les yeux dans les yeux à mes collègues, que l’État français ou l’Europe mettront autant de moyens demain pour contrecarrer les défaillances du marché ou si je faisais espérer un maintien des quotas en 2015.  Voilà pourquoi nous devons renforcer l’organisation du maillon production dans la filière ; nous venons au devant des producteurs pour les informer de ce que la loi offre comme possibilité, pour leur dire que signer un contrat seul avec leur entreprise  dès la nouvelle campagne laitière, comme l’encourage le ministre en précipitant les choses, comporte des risques. » Pour autant, la machine avance, 2015 approche et la volatilité est au coin du bois tous les jours. Comment les producteurs peuvent-ils s’organiser pour négocier demain collectivement les termes d’un contrat régulateur d’à coups et rémunérateur dans la durée ?
La loi française fixe un cadre, l’Europe autorise l’organisation de producteurs, mais c’est aux producteurs de construire l’outil professionnel le mieux à même de construire leur revenu demain. Les cinq premières réunions attestent d’une prise de conscience croissante de la fin d’une époque, de la nécessité de construire autre chose sans attendre une date couperet. L’analyse des questionnaires remplis en fin de réunions permettra de confirmer ou d’infirmer les préoccupations et les modes d’organisation souhaités, par entreprise, ou plutôt par bassin de production. Pour l’heure, il s’agit de poursuivre l’apport d’informations et le recueil d’avis, sans tabou, et dans un état d’esprit constructif et prospectif.

        S.D.

Agenda réunions


- 30 novembre, de 10 h 30 à 12 h 30 à Saint-Georges-sur- Layon (salle des fêtes) ;
- 30 novembre, de 14 h à 16 h 30 à Valanjou (salle derrière la mairie) ;
- 30 novembre, à 20 h 30 à Denée (salle polyvalente) ;
- 2 décembre, de 10 h 30 à 12h 30 à Seiches/Loir (salle villa Cipia) ;
- 2 décembre, de 14 h à 16 h 30 à Bocé (salle communale) ;
- 2 décembre, à 20 h 30 à Jumelles (salle de loisirs, route de Brion) ;
- 13 décembre, de 14 h à 16 h 30 à Bécon-les-Granits (salle culturelle).

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