Aller au contenu principal

Aviculture
Avec le système NestBorn, ils testent l’éclosion à la ferme

A Brain-sur-Longuenée, le Gaec Gemin expérimente l’éclosion à la ferme. Un système très prometteur sur le plan du bien-être animal et des performances, mais avec un bémol : il est gourmand en énergie

Les œufs sont déposés délicatement sur un tapis pailleux par plaques de 200.
© F.G.

Pas de stress de transport pour les poussins, des animaux qui s’adaptent très vite aux conditions d’élevage et qui sont en meilleure forme : faire éclore les œufs à la ferme comporte de nombreux avantages. Le Gaec Gemin a voulu tester le système NestBorn, mis au point par la société belge Vervaeke-Belavi et proposée par le couvoir ligérien Avi Loire. « Nous avons fait déjà 4 lots, dans un bâtiment très bien isolé datant de 2017. Nous avons pu comparer avec un lot identique, en poussins d’un jour, celui-là dans un bâtiment de 2020, explique un des associés du Gaec, Freddy Gemin. Ensuite, nous pousserons l’expérience  en inversant les choses et en testant le NestBorn dans le bâtiment le plus récent, de manière à voir s’il n’y a pas aussi un effet bâtiment ».
Le principe ? Les œufs sont livrés sur l’exploitation à 18 jours d’incubation. Ils sont déposés sur un lit de paille par un robot. Le bâtiment a été préalablement chauffé pour atteindre la température de 36°C. Une seule personne, en plus du chauffeur du couvoir, est nécessaire pour accueillir le lot.


Surveillance via une application
Ensuite, c’est surtout de la surveillance, aidée par une application qui permet de connaître et d’ajuster, si nécessaire, la température et l’hygrométrie du bâtiment. Le lot est également contrôlé, à distance, par le responsable du couvoir.
« Les poussins les plus précoces sortent dès le lendemain, à J19, les plus gros à J21 ». Juste après l’éclosion, l’éleveur effectue la vaccination du lot et le tri des œufs non éclos.  

« La différence avec les lots classiques est flagrante. Les poussins vont tout de suite vers l’alimentation et l’eau »


113 grammes d’écart sur un lot identique
L’adaptation est immédiate pour les jeunes animaux : « la différence avec les lots classiques est flagrante. Les poussins vont tout de suite vers  l’alimentation et l’eau », a observé Freddy Gemin. Sans stress de transport, il n’y pas de maladies de J0 à J3. Les animaux sont également « plus calmes et s’habituent plus facilement à l’éleveur ».
Sur les performances, la différence est marquée également. « Sur deux lots démarrés en même temps, abattus tous deux à 33 jours, il y a 113 grammes d’écart, détaille l’éleveur. L’indice de consommation est de 1,589 en NestBorn contre 1,611 en système classique ».
L’effet est positif aussi sur les pododermatites, mais il reste encore à vérifier si un « effet bâtiment n’entre pas en ligne de compte ». La mortalité est moins importante sur le lot NestBorn.


Un coût énergétique à prendre en compte
L’éclosion à la ferme ne peut se réaliser que sur volailles non sexées, donc uniquement sur poulets et non sur les pintades et les dindes que produit aussi l’exploitation. Le seul aspect négatif pointé par le Gaec Gemin est la forte consommation d’énergie engendrée par cette pratique. En système classique, sur le dernier lot, l’élevage a consommé 1,7 tonne de gaz, et 3 tonnes en système NestBorn, « à raison de 650 € la tonne ». Ce surcoût est pris en charge par une plus-value de Huttepain Aliments sur le lot. Mais bien entendu, il faut envisager le NestBorn dans des bâtiments récents et bien isolés.
S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois