Porc
Blocage à l’interprofession porcine
Pas de consensus à Inaporc sur la mention d’origine des produits porcins à la réunion du 25 novembre.
Malgré les actions coup de poing de blocage menées par les éleveurs porcins les 22 et 24 novembre partout en France, la Fédération des industriels charcutiers et traiteurs (Fict) refuse toujours d’afficher la mention de l’origine sur l’ensemble des produits, en particulier la mention VPF (Viande porcine française). Le conseil d’administration exceptionnel de l’Interprofession porcine Inaporc, organisé le 25 novembre, n’a pas abouti sur le consensus réclamé par les éleveurs de la Fédération nationale porcine (FNP), après un premier échec le 3 novembre dernier.
Les industriels charcutiers et traiteurs ne sont prêts à afficher l’origine que sur un nombre limité de cas, contrairement aux autres maillons de la filière. La Fict propose en effet de seulement « compléter l’information aux consommateurs sur l’origine des viandes porcines utilisées dans la fabrication des charcuteries salaisons », a-t-elle indiqué àl’issue de la réunion. Mais la Fédération d’industriels, qui transforme près des deux tiers de la production porcine française, défend aussi sa demi-réponse. « La réglementation (européenne) prévoit l’indication volontaire de l’origine des matières premières utilisées dans les produits éla-borés », explique la Fict, ajoutant que cette mesure « ne peut pas être généralisée dans le contexte actuel de la concurrence européenne ».
Ambiguïté de la distribution
La FNP a immédiatement déploré l’attitude de la Fict mais également la position ambiguë de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) qui accepte de signer l’accord sur l’origine mais se refuse à l’appliquer sans consensus interprofessionnel. Les éleveurs porcins déplorent aussi la décision du Comité régional porcin breton, de Coop de France Bétail et viande et des abatteurs (Sniv-SNCP) qui ont décidé de bloquer les financements d’Inaporc en l’absence d’accord. Finalement, la FNP « regrette qu’aucune avancée n’ait pu être obtenue vers une meilleure commercialisation de la production française » .
Actuagri