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Bovins viande : la production française 2017 en repli

La production de bovins finis a reculé en 2017 par rapport à 2016 selon la synthèse d’Agreste.

Agreste a publié en juillet une synthèse sur la conjoncture des animaux de boucherie.
Agreste a publié en juillet une synthèse sur la conjoncture des animaux de boucherie.
© Actuagri

La production de bovins finis a reculé de 1,3 % en 2017, par rapport 2016, et ce aussi bien en têtes (-1,3 %) qu’en poids (-1,6 %). Il s’agit de la première baisse depuis 2013, après trois années consécutives d’augmentations. Par rapport à la moyenne de la période 2012-2016, le repli est plus fort en têtes (-3,5 %) qu’en poids (-0,2 %), en raison de la progression du poids moyen des carcasses sur la période. La production de vaches est stable sur un an et même en forte augmentation (3,9 %) par rapport à la moyenne quinquennale, tandis que celle de génisses a augmenté de 2 % en têtes en glissement annuel. La production de gros bovins mâles est pour sa part en baisse (-3,4 %) comme celle des veaux de boucherie (-2 %) en têtes. Le repli des veaux est cependant compensé par l’augmentation du poids moyen des animaux abattus, qui est passé de 135 kg/tête en 2011 à 143,5 kg/tête en 2017.

Le volume en tête de vache abattues s’est stabilisé par rapport à 2016, après 3 années de hausse. La part des vaches laitières a reculé de 56 % à 54 % en glissement annuel, « elle se rapproche des niveaux d’avant la crise laitière », précise la note d’Agreste. Les abattages ont ainsi baissé de 3,7 % sur l’année, après avoir connu une augmentation de 8 % par an en moyenne depuis 2013. « Cette rupture traduit un rééquilibrage du marché du lait. A partir de la fin 2014 et de la baisse des prix du lait, les éleveurs laitiers ont augmenté les mises à la réforme des vaches laitières. Avec la remontée des prix du lait, en milieu d’année 2016, les éleveurs ont préféré conserver les vaches dans les exploitations », explique le document.

Les abattages de vaches allaitantes sont pour leur part en augmentation en 2017, et ce pour la deuxième année consécutive. Les abattages sont supérieurs de 4,7 % à ceux de 2016, et de 5 % à la moyenne de la période 2012-2016. « Compte tenu des effectifs d’animaux dans les exploitations, la phase de décapitalisation du cheptel allaitant, entamée en 2016, se poursuit en 2017. Le phénomène est même amplifié à partir de septembre 2017 par une hausse de réformes dans le bassin charolais, conséquence de problèmes de reproduction ayant entrainé une forte baisse des vêlages à l’automne », analyse Agreste.

La production de bovins mâles finis est en repli de 3,4 % en glissement annuel, de même que le nombre d’abattage (-2,5 %) en tête. Le nombre de mâles âgés de 8 à 12 mois s’est aussi réduit de 8 % en un an.

 

Les exportations de broutards en hausse

Les veaux de boucherie représentent la majorité des échanges français. En 2017, les exportations de ces animaux sont en augmentation de 20 % sur an, et de 36 % par rapport à la moyenne quinquennale, cette remontée fait suite à deux années de baisse. Les marchés espagnol et italien représentent la plus forte progression. Parallèlement les importations des veaux de boucherie reculent depuis les Pays-Bas, l’Espagne et l’Italie, mais augmentent depuis la Belgique. Les exportations de broutards sont également dynamiques, et ce pour la troisième année consécutive, tout comme celles de génisses, qui sont en hausse de 17 %. Les ventes de bovins mâles lourds, qui représente 52 % des exportations, sont cependant en baisse de 7 % par rapport à 2016.

Si les ventes de mâles de plus de 300 kg sont en recul de 5,5 %, elles sont compensées par celles de génisses, qui augmentent de 20 %, et par celles de broutards légers, qui progressent de 4,4 %. « La hausse des ventes de broutards légers s’explique également par la baisse des disponibilités en mâles de plus de 300 kg, obligeant les engraisseurs italiens à modifier leur demande », note Agreste. Les exportations en direction de l’Espagne en 2017 sont de 30 % supérieures à leur niveau de 2016. Les échanges vers les pays tiers sont toutefois en repli. « L’apparition en septembre 2015, de foyers de fièvre catarrhale ovine en France continue de perturber les échanges, notamment avec le marché turc, jusqu’alors porteur », explique l’analyse. Les ventes vers l’Algérie et le Liban sont aussi en recul. L’ouverture du marché Israélien n’a pas suffit à compenser ces baisses. « En 2017, les cours de broutards restent soutenus, tirés par la demande extérieure et les disponibilités limitées en mâles de 300 kg », souligne Agreste.

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