Chambord : les ministres de l'UE réaffirment leur attachement à la Pac
Réunis de manière "informelle" au Chateau de Chambord, les ministres de l'agriculture européens ont réaffirmé, le 2 septembre, leur attachement à la Pac après l'annonce du Brexit, la nécessité de la simplifier et de l'adapter aux crises qu'elle traverse.
"Il n'y aura pas de Pac-exit", a déclaré le ministre français de l'agriculture Stéphane Le Foll, qui a fait la synthèse des travaux. Quatre points de consensus se sont dégagés, a-t-il expliqué : l'attachement à la Pac et à son budget, la simplification, les grands enjeux (alimentaires, environnementaux, économiques et territoriaux), la dureté des crises que traversent les agriculteurs. Sur ce dernier point, S. Le Foll a même évoqué la piste d'un troisième pilier de la Pac. "Il y a des outils à améliorer pour aider les agriculteurs à traverser ces crises", a déclaré S. Le Foll.
Idem pour le ministre allemand de l'agriculture
Intervenant à la suite de Stéphane Le Foll lors de la réunion des ministres de l'agriculture de l'UE le 2 septembre, le ministre allemand de l'agriculture Christian Schmidt a affirmé son attachement au budget de la Pac, expliquant en français, au sujet de la Pac, qu'il fallait " simplifier, avoir des budgets, assister le coeur de notre économie" (l'agriculture, ndlr). "Notre engagement n'est pas sentimental, a déclaré ce Bavarois du CSU. (Sans politique agricole commune, ndlr), ça ne marcherait pas". Interrogé sur l'influence de l'absence des britanniques lors des débats, Stéphane Le Foll a répondu : "je ne sais pas si c'était lié à leur absence (des britanniques, ndlr), mais on a trouvé un débat un peu plus consensuel".
X. Beulin veut que la France bénéficie du Fonds de solidarité de l'UE
S'exprimant à l'issue de son intervention lors de la réunion des ministres de l'agriculture de l'UE à Chambord le 2 septembre, le président de la FNSEA Xavier Beulin, mandaté pour cette intervention par le Copa, a souhaité que la France bénéficie du Fonds de solidarité européen, suite aux évènements climatiques qui ont engendré de mauvaises récoltes céréalières. Depuis sa création en 2002, la France aurait bénéficié d'environ 200M€ au titre de ce fonds (environ 900M€ pour l'Allemagne), qui intervient pour des catastrophes naturelles comme les inondations ou les sécheresses. "Ce fonds est toujours doté. Vu l'importance des dégâts, la France devrait en faire la demande", a-t-il déclaré. Il a par ailleurs défendu la "simplification" de la Pac et le maintien de son budget, dans l'éventualité d'une revoyure l'année prochaine. Il a plaidé pour la réintroduction d'outils de "gestion des risques" dans la Pac et la possibilité pour les agriculteurs de bénéficier de soutiens à l'investissement européens.