Aller au contenu principal

Porc
Coût de fonctionnement de la Faf à la loupe

L’analyse des résultats économiques des éleveurs passe par un outil harmonisé.

© AA

Force est de constater que le poste alimentation représente plus de la moitié du coût de production en porc, des éleveurs optent pour la fabrication d’aliments à la ferme. C’est donc le thème qu’a choisi le Comité régional porcin (CRP) Pays de la Loire pour son assemblée générale, le 6 juin. Avantages, inconvénients ? Pour cela, il faut pouvoir comparer les systèmes entre eux. “Nous avons besoin d’harmoniser les calculs estimatifs des Faf de chacun des éleveurs”, remarque la conseillère de la Chambre d’agriculture, Florence Maupertuis. C’est pour cette raison qu’avec un groupe de travail (regroupant Agrial, Cam, Cavac, Cooperl, Terrena, Porc Armor), Florence Maupertuis a établit une méthode de calcul qu’elle a proposée aux éleveurs.

Avant même de parler matières premières, trois facteurs doivent être estimés : “l’investissement avec sa durée d’amortissement, les frais de fonctionnement, et la main-d’œuvre.” Selon cette méthode, l’amortissement varie de 0 à 27 euros par tonne d’aliment fabriquée, en fonction de la Faf et de son âge. Pour les charges de fonctionnement, “entre l’entretien et le coût de l’énergie -estimé à 15 kwh/t.-, cela pourrait varier entre 3 et 4 euros par tonne”. Enfin, la conseillère évalue le temps passé dans la Faf entre 10 à 30 minutes par tonne d’aliment fabriquée.  Ce qui revient à un coût du travail qui oscille entre 3 et 9,5 euros par tonne.

Selon cette méthode, la fabrique, même une fois amortie, ne peut pas avoir un coût inférieur à 7 euros par tonne.

Quant au prix des matières premières auto-consommées, Florence Maupertuis propose que les éleveurs se basent “sur le prix de marché de la note de conjoncture mensuelle de l’Ifip.”

Retour d’expérience de la Faf des Trinottières

Après la théorie, place à la pratique. Aux Trinottières, la Faf a été créée en 2009. Selon ce mode de calcul, le coût de fabrication est estimé à 23 euros par tonne aujourd’hui. Et une fois amortie, en 2023, il est estimé à 10 euros / tonne. “Le coût de la Faf ne peut pas être inférieur à cause des frais de fonctionnement et de main-d’œuvre.”

A l’issue des quatres années d’expérience, le bilan de Faf est plutôt positif : en se référant au prix mensuel Ifip, la ferme constate que son prix aliment est comparable à la moyenne GTE (Gestion technico-économique) en engraissement, inférieur à la moyenne en post-sevrage et même très inférieur sur les truies. “De manière plus générale, la fabrique des Trinos se situe entre 10 et 12 euros en dessous du prix national moyen aliment GTE.” D’ailleurs pour réduire ce coût, la ferme se couvre à l’avance par des contrats sur des échéances plus ou moins éloignées. “Cela permet de ne pas subir la volatilité du prix au jour le jour.” Entre 2010 et 2013, en achetant les camions 6 à 12 mois à l’avance, elle a économisé plus de 50 euros/tonne en moyenne sur le prix du tourteau de soja. En plus, la ferme a amélioré ses performances aux trois stades. Autres avantages selon Florence Maupertuis : la transition alimentaire a été facilitée. “On peut se permettre de passer d’une alimentation à une autre du jour au lendemain entre deux stades”, constate la conseillère.

H. R.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Emmanuel Gourichon et Marie Renou élèvent une centaine de chapons pour les fêtes de fin d'année.
Des volailles bio pour les fêtes

Emmanuel Gourichon et Marie Renou, de l'élevage Un grain de folie à Lys-Haut-Layon, élèvent des chapons, dindes et pintades…

Nathalie Gimonet (directrice de cabinet du préfet), Pierre-Julien Eymard (directeur départemental des territoires (DDT 49), Frédéric Rozet (chef de service départemental OFB 49) et Régis Gallais (référent réseau loup à l'OFB Pays de la Loire) ont tenu un point presse sur le loup vendredi 13 décembre.
L'OFB explique sa démarche de recherche d'indices

Accusée par certains de chercher à dissimuler la présence du loup sur le territoire départemental, les responsables de l'OFB…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Levée de céréales bio à La Bohalle.
Une bonne levée, peu de maladies
Début décembre, les semis de céréales sont quasiment terminés dans le Maine-et-Loire, avec une levée plutôt bonne et, globalement…
L'équipement de la SCEA de Roumé a permis de sécher 314 tonnes de luzerne en 2024.  La partie droite du bâtiment abrite, quant à elle, des cellules de stockage des céréales de l'exploitation.
Le choix du foin séché en bottes
La SCEA le Roumé, à Yzernay, a investi dans un séchoir à bottes. L'exploitation ouvrait ses portes dans le cadre des Jeudis du…
Plein les bottes de la paperasse !

La FDSEA et les JA49 ont mené cette semaine une série d’actions sur tout le département pour dénoncer les entraves…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois