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Viande bovine
Des clés pour adapter sa fertilisation au contexte de l’exploitation

Seenovia organisait, mardi 6 décembre, un rendez-vous Seenoviales viande au Gaec Rineau à Saint-Crespin-sur-Moine. Zoom sur l’atelier “s’adapter au contexte”.

Mathieu Durand, conseiller Seenovia, a présenté aux participants les principaux leviers d’adaptation au contexte de hausse des charges.
© AA

En viande bovine, les charges, notamment d’engrais, ont considérablement augmenté, annulant, dans la plupart des exploitations, les effets positifs de la hausse des cours de la viande. Mathieu Durand, conseiller Seenovia, a fourni quelques repères intéressants pour aider les éleveurs à gérer au mieux leur fertilisation organique et minérale dans cet environnement changeant. En s’appuyant sur le cas du Gaec Rineau. Cette exploitation (élevage de parthenaises et de canards) produit chaque année 1 300 tonnes de fumier de bovin (stocké en fumière et au champ) et 600 m3 de lisier de canard.


Couvrir les effluents pour limiter le gaspillage
Comment les valoriser au maximum ? D’abord en les couvrant. La couverture des fosses assure moins de volume et davantage de valeur au m3. La couverture du fumier au champ évite de  gaspiller, par volatilisation ou lessivage, de précieux éléments. « La couverture au champ est obligatoire sur fumier de volaille et conseillée sur fumier de bovins, mais encore très peu pratiquée, constate Mathieu Durand. Pourtant, un tas de fumier laissé au champ des mois non couvert perd 60 % d’azote, 35 % de phosphore, 70 % de potasse ». La moitié de ces valeurs est perdue pendant le premier mois de stockage. Le brassage est aussi à limiter, car il augmente les pertes.


Epandre le fumier à l’automne sans passer par la case fumière
L’impact d’une non couverture pour 600 tonnes de fumier, c’est par exemple 6,4 t d’ammonitrate perdues. Au Gaec Rineau, qui stocke environ 1 200 t, cela représenterait 13 tonnes d’ammonitrate d’envolées dans la nature (soit une valeur d’environ 9 000 euros). Conseil pour limiter les pertes : « épandre le fumier à l’automne sans attendre, tant que cela porte, préconise Mathieu Durand. Plutôt que de charger la fumière, allez épandre, si possible, directement sur les prairies permanentes ou de plus d’un an, au lieu de le faire plutôt en janvier-février mars. Et privilégiez bien sûr les parcelles fauchées à 100 % ».
Ensuite, entre l’idéal et les conditions de chaque exploitation, à chacun de s’adapter. Globalement, le principe est d’apporter la fertilisation au bon moment pour une meilleure minéralisation et mieux la répartir en quantité. Sur les prairies de fauche par exemple, « mieux vaut parfois mettre 20 tonnes de fumier tous les ans, que d’apporter 30 ou 40 tonnes une fois tous les 3 ans », détaille le conseiller Seenovia. Le Gaec Rineau apporte son fumier de bovins à raison de 20 t/ha sur maïs et 20 t/ha sur prairie à l’automne. Il épand son lisier de canard, avec enfouisseurs à disques,  à raison de 15 m3/ha sur maïs,  et de 15 m3/ha sur prairies à l’automne.


Plus de légumineuses, moins d’engrais minéraux azotés
L’introduction de légumineuses dans les prairies peut faire réaliser de substantielles économies d’ammonitrate. « Si vous avez plus de 30 % de légumineuses, pas besoin d’apporter d’azote, ou juste  entre 30 et 50 unités en sortie d’hiver », explique le conseiller. Cette année, un certain nombre d’agriculteurs qu’il suit ont même fait l’impasse sur l’azote, car ils n’étaient tout simplement pas couverts. « Le résultat ? Par rapport à des parcelles azotées, ils ont vu peu de différence ». Il y a donc des économies à réaliser.

S.H.

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