Gibier
Des dégâts récurrents aux cultures
La section dégâts de gibier a invité le président de la Fédération des chasseurs, pour faire le point sur les dossiers en cours.
àl’invitation de la section dégâts de gibier de la FDSEA, édouard-Alain Bidault, président de la fédération des chasseurs de Maine-et-Loire, est venu faire le bilan de la saison de chasse, mais surtout entendre les revendications des agriculteurs sur les dégâts occasionnés par le gibier sur les cultures.
Tout d’abord, un point a été fait sur les nouvelles règles d’indemnisation des dégâts causés par le grand gibier mis en place le 1er janvier 2014. Les principaux changements concernent le déclenchement de l’indemnisation des dégâts à partir d’un seuil de 3 % des surfaces culturales détruites (ou du nombre de plants) ou de 230 6 de dégâts pour une parcelle culturale, et 100 6 pour une prairie ; au lieu du seuil de 76 6 actuellement défini pour l’exploitation. Et attention, si le seuil de dégâts n’est pas atteint, la facture des frais d’expertise sera envoyée à l’agriculteur.
Mais pour Jacky Terrien, responsable de la section : “le plus important pour nous, ce ne sont pas les indemnités, c’est qu’il n’y ait pas de dégâts dans nos parcelles.”
Les sangliers, problème numéro un
Les dégâts aux cultures à cause du sanglier arrive toujours en tête des préoccupations des agriculteurs. Sur le plan départemental, les populations semblent se stabiliser avec, comme l’an dernier, près de 2 900 sangliers tués depuis l’ouverture de la chasse. Le Segréen et le Baugeois sont toujours les secteurs où les dégâts sont les plus nombreux.
Le président de la fédération a réitéré devant les agriculteurs sa volonté de faire baisser la population de sangliers dans le Maine-et-Loire : “Depuis plusieurs années, je donne comme consignes à mes chasseurs de prélever un maximum de bêtes, mais je ne suis pas derrière chaque chasseur”. Les problèmes interviennent dans les territoires peu ou mal chassés, qui sont des refuges pour les sangliers qui causent des dégâts importants aux cultures et prairies.
Autre espèce qui tend à se développer dans le Maine-et-Loire : les cervidés. Ils se sont installés dans certains secteurs, notamment autour de Montreuil-Bellay, déplacés par les travaux du Center Parc en construction à proximité dans la Vienne. “Un troupeau de 35 biches a été récemment vu. Il faut mettre les moyens pour stopper cette population rapidement” a demandé Christian Butet, agriculteur à Epieds et directement concerné par les dégâts occasionnés. Là aussi, le message semble être passé auprès du président des chasseurs qui a donné des consignes en ce sens.
Et la liste des animaux causant des soucis à l’agriculture est malheureusement longue : tel que le blaireau, difficilement chassable, qui semble proliférer et causer de plus en plus de dégâts ; dans certains secteurs, ce sont les corbeaux ; dans d’autres comme la Vallée, ce sont les pigeons avec pour conséquences une baisse de l’assolement en pois et tournesol.
édouard-Alain Bidault a également insisté sur l’importance de clôturer les cultures à haute valeur ajoutée, clôtures qui sont désormais à la charge des agriculteurs. Même si les clôtures ont pour conséquence de renvoyer le problème chez le voisin.
Face à tous ces problèmes, les solutions sont souvent dans les liens qui doivent se tisser localement entre agriculteurs, chasseurs et propriétaires. Car dans certains secteurs cela se passe bien et la régulation des espèces profitent à tous, agriculteurs et chasseurs.