Baugeois-Vallée
Des demandeurs d’emploi découvrent la production d’asperges
Des visites d’entreprises en végétal spécialisé sont organisées pour faire connaître les métiers et faciliter le recrutement des employés saisonniers.
“Avec la machine, on n’a pas la même sensation de pénibilité. Il est possible de poser une dizaine de caisses dessus. Et ce plateau-là, on le réserve pour poser les vêtements au fur et à mesure que la matinée avance”. Des détails concrets, pour appréhender le travail dans sa réalité quotidienne. Jeannick Cantin, producteur d’asperges à La Lande-Chasles, a reçu, mardi, des demandeurs d’emploi pour une matinée de découverte. Cette opération était organisée par la MSA, la Chambre d’agriculture en Baugeois-Vallée, la Mission locale du Saumurois et Impact Services, une association intermédiaire. À cette occasion, le nouveau Livret d’offres d’emplois saisonniers agricoles, publié fin février (l’Anjou agricole du 4 mars 2011, page 4) a été remis aux participants.
Ce travail d’information est réalisé depuis plusieurs années auprès des prescripteurs de l’emploi, comme les responsables de missions locales, afin de valoriser l’image -souvent dégradée- de ces emplois agricoles. Il s’adresse également depuis quatre ans, aux demandeurs d’emploi, invités à découvrir diverses productions. Cette année, l’accent a été mis sur l’asperge. Même si des récolteuses mécaniques apparaissent dans la région, la production continue à employer beaucoup de saisonniers. Rien que sur la communauté de communes Loire Longué, le Livret propose cette année une trentaine de postes. Mais le potentiel est bien plus large, puisque seulement un cinquième des producteurs d’asperges y figure.
Huit à neuf saisonniers
Chez Jeannick Cantin, la récolte débutera aux alentours du 15 avril, pour se terminer début juin. Durant cette période, il emploie 8 à 9 saisonniers, des postes déjà pourvus à ce jour, “à moins de désistements”. Avec les personnes présentes mardi, l’agriculteur a évoqué le cycle de production, mais également la gestion de la main-d’œuvre : “Un noyau dur de quelques personnes revient chaque année. Les autres sont recrutées grâce au Livret d’emplois saisonniers et au bouche-à-oreille.” Il préfère, lorsque cela est possible, rencontrer les saisonniers avant le jour de l’embauche. “Je pense que ce n’est pas du temps perdu”, estime-t-il. Les questions des horaires de travail, de la ponctualité, de la tenue, des transports, de la pénibilité ont été largement abordées. “Les journées débutent généralement à 7 h, pour se
terminer vers 11 h. Mais en période de coup de bourre, on peut atteindre des amplitudes de dix heures par jour”, précise l’agriculteur. Et ces aspects concernent moins les salariés, il est aussi ouvert à la discussion sur les coûts de production et la commercialisation : “J’aime les salariés curieux”.
S.H.
Dispositif Adéma*
1 578 stagiaires en 2010
En 2010, le dispositif Adéma, mis en place par Pôle emploi et le Fafséa, a permis à plus de 1 500 demandeurs d’emploi en France de réaliser un stage de découverte des métiers agricoles. L’objectif pour 2011 est de proposer 3 000 stages. En Maine-et-Loire, 21 personnes en ont bénéficié. Dix-sept d’entre elles souhaitent aujourd’hui travailler dans l’agriculture.
*Accès des demandeurs d’emploi aux métiers agricoles.