Aller au contenu principal

Des noisettes par tonnes

Septembre n'est pas seulement le mois de la cueillette des pommes et des vendanges. Dans le Baugeois, c'est la récolte de noisettes qui bat son plein dans les vergers d'Aurélien de Montbel, à Saint-Martin-d'Arcé (49).

L'exploitation produit 60  à 65 tonnes de noisettes par an. Les trois quarts des fruits sont ramassés mécaniquement au sol, à l'aide d'une machine spécifique.
L'exploitation produit 60 à 65 tonnes de noisettes par an. Les trois quarts des fruits sont ramassés mécaniquement au sol, à l'aide d'une machine spécifique.
© AA

C'est une production rare en France, et encore plus dans l'Ouest. Aurélien de Montbel a repris, cet été, l'exploitation de ses parents, qui produisent de la noisette depuis près de 30 ans, à Saint-Martin-d'Arcé (Baugé-en-Anjou). Les 60 tonnes annuelles de l'exploitation (Anjou noisettes) sont une goutte d'eau dans la production mondiale : « la Turquie, premier producteur mondial, fait 700 000 tonnes de noisettes/an. La production française pèse pour seulement 10 000 tonnes environ », situe Aurélien de Montbel. L'agriculteur produit ce qu'on appelle des noisettes de bouche, qui seront consommées la plupart du temps entières, d'un calibre plus gros que celles que l'on trouve en Turquie par exemple et qui fournissent l'industrie (pâtes à tartiner, etc...).

Les principaux débouchés d'Anjou noisettes  sont les Min et la grande distribution.
7 ans pour donner les premiers fruits L'exploitation baugeoise produit 3 variétés, l'Ennis, qui donne les plus grosses noisettes, la Merveille de bollwiler et la Butler : « on alterne ainsi les variétés pour favoriser la pollinisation ». Le verger, doté d'un système d'irrigation en goutte à goutte, s'étend sur 25 hectares, avec une densité de 660 arbres/ha. Un verger ne se constitue pas en un jour puisqu'il faut attendre 7 ans pour qu'un noisetier donne ses premiers fruits et 9 à 10 ans pour qu'il atteigne sa production optimale, autour de 2,5 tonnes/ha.


La récolte démarre en début août, période où la noisette est cueillie à la main dans l'arbre, avec son involucre, et elle se poursuit jusqu'en fin octobre à l'aide d'une machine de récolte spécifique qui ramasse les fruits tombés à terre.  Entre 30 et 40 saisonniers sont embauchés pour la période de cueillette.


La taille, facteur déterminant
Une fois rassemblées, les noisettes sont triées de manière mécanique pour en retirer les impuretés (terre, cailloux, branchages...). Un dernier tri manuel est effectué pour repérer les fruits atteints par le balanin, ce "charançon des noisettes" qui vient perforer les coques. Il représente le principal ennemi de la culture et nécessite deux apports insecticides en cours de campagne.


Hormis ce traitement, la culture se conduit relativement facilement, mais elle est très sensible aux éléments naturels. « Les noisetiers aiment les hivers doux, il ne leur faut pas de gel en mars, il leur faut beaucoup d'eau mais pas de vent. Nous avons remarqué que la production est différente sur les arbres très exposés au vent », note Aurélien de Montbel.


Mais le facteur le plus déterminant est la taille des arbres, qui constitue le plus gros chantier de l'hiver. L'agriculteur ne la pratique pas au lamier, mais arbre par arbre. Il doit opérer des choix pour décider de la taille adéquate. Une taille trop sévère ou trop insuffisante aura des conséquences assez flagrantes sur la production. « Il faut favoriser l'arrivée de la lumière dans l'arbre, arbitrer sans cesse pour savoir ce que l'on coupe et ce que l'on laisse », explique-t-il. Une production très technique en somme.
S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Emmanuel Gourichon et Marie Renou élèvent une centaine de chapons pour les fêtes de fin d'année.
Des volailles bio pour les fêtes

Emmanuel Gourichon et Marie Renou, de l'élevage Un grain de folie à Lys-Haut-Layon, élèvent des chapons, dindes et pintades…

Nathalie Gimonet (directrice de cabinet du préfet), Pierre-Julien Eymard (directeur départemental des territoires (DDT 49), Frédéric Rozet (chef de service départemental OFB 49) et Régis Gallais (référent réseau loup à l'OFB Pays de la Loire) ont tenu un point presse sur le loup vendredi 13 décembre.
L'OFB explique sa démarche de recherche d'indices

Accusée par certains de chercher à dissimuler la présence du loup sur le territoire départemental, les responsables de l'OFB…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Levée de céréales bio à La Bohalle.
Une bonne levée, peu de maladies
Début décembre, les semis de céréales sont quasiment terminés dans le Maine-et-Loire, avec une levée plutôt bonne et, globalement…
L'équipement de la SCEA de Roumé a permis de sécher 314 tonnes de luzerne en 2024.  La partie droite du bâtiment abrite, quant à elle, des cellules de stockage des céréales de l'exploitation.
Le choix du foin séché en bottes
La SCEA le Roumé, à Yzernay, a investi dans un séchoir à bottes. L'exploitation ouvrait ses portes dans le cadre des Jeudis du…
Plein les bottes de la paperasse !

La FDSEA et les JA49 ont mené cette semaine une série d’actions sur tout le département pour dénoncer les entraves…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois