Aller au contenu principal

CALAMITÉS
Des pertes significatives dans les vergers

La mission d’enquête a visité cinq exploitations pour évaluer les dégâts.

Richard Douaire, de Broc, prévoit de récolter 1 500 tonnes de pommes cette année contre 2 250 tonnes en 2011.
Richard Douaire, de Broc, prévoit de récolter 1 500 tonnes de pommes cette année contre 2 250 tonnes en 2011.
© AA

Au début du printemps, la floraison abondante des arbres fruitiers laissait espérer une bonne récolte, jusqu’à ce que la météo s’en mêle. Les gelées du mois d’avril et les épisodes pluvieux à répétition ont été fatals à une grande partie des jeunes boutons floraux, et la promesse d’une bonne récolte s’est envolée.Face à cette situation, la FDSEA et le Syndicat des producteurs de Fruits (SDPF) ont demandé au préfet la mise en place d’une mission d’enquête afin d’estimer les pertes sur les vergers. Le 28 juillet, cette mission, composée d’arboriculteurs et de techniciens, a visité cinq exploitations du dépar-tement, afin de visualiser et estimer les dégâts.Pour Christian Painpare, arboriculteur à Vernoil-le-Fourrier et représentant le SDPF : “Ce qui est compliqué cette année, c’est l’extrême hétérogénéité des situations. Sur un même verger et sur une même variété, on peut avoir des écarts de rendements importants”. Des pertes qui peuvent aller jusqu’à 70 % pour les canada, 60 % pour les granny smith. Les prévisions de récolte parlent d’elles-mêmes.

Conséquences sociales
Cette situation a également un impact social, comme en témoigne Richard Douaire, arboriculteur à Broc : “Je vais embaucher beaucoup moins de saisonniers car sur certains vergers, cela ne sert à rien de récolter. Je prévois une perte de 36 % de production par rapport à 2011 et 600 000 € de chiffres d’affaire en moins”. Aux Vergers Saint Laud, à Lézigné, le constat est le même : “Le problème cette année, c’est la fécondation qui n’a pas été bonne. Sur les braeburn, je vais avoir une perte de rendement de 60 % par rapport à une année normale”. Outre la quantité, ce qui inquiète aussi les arboriculteurs c’est la qualité. Le calibre et l’aspect visuel des fruits seront également affectés par ce printemps maussade et la commercialisation s’annonce d’ores et déjà compliquée. Au vu de tous ces éléments, un dossier technique va être élaboré par la DDT. Un Comité départemental d’expertise se réunira afin de décider du dépôt ou non d’un dossier calamités à la commission nationale qui se tiendra à l’automne et qui décidera des indemnisations éventuelles.Pour être éligible, une exploitation doit subir une perte de récolte
30 % et cela doit représenter au moins 13 % du produit brut de l’exploitation.
Damien Boussiron

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Des conditions météo qui malmènent les récoltes

Les récoltes de cultures de printemps sont fortement perturbées par la pluviométrie. Reportage à La Séguinière où les…

Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
La main tendue de LSDH
aux producteurs Lactalis
Dans un communiqué daté du 11 octobre, la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a annoncé une "main tendue" aux familles de…
Michel Barnier et Annie Genevard ont visité le Sommet de l'élevage le 4 octobre 2024
Premières annonces du Gouvernement Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a arpenté le 4 octobre, les allées du 33e Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne (Puy-de-…
Irrigation : en Loire-Bretagne, importante hausse de la redevance pour 2025-2030

Les membres du comité de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et du conseil d'administration ont adopté, le 15 octobre, le 12e…

Thomas Godard fournit chaque année environ 250 tonnes de mâche à sa coopérative.
La mâche,c'est toute l'année !

Thomas Godard est maraîcher à Beaupréau-en-Mauges (La Poitevinière). Il produit principalement de la mâche, ainsi que du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois