Aller au contenu principal

Des programmes en faveur de la qualité de l’eau

Deux contrats territoriaux ont été signés cette semaine. L’un concerne le captage de Saint-Aubin-du-Pavoil (Oudon), l’autre le captage de Freigné, tous deux classés prioritaires.

© AA

Captage de Saint-Aubin-du-Pavoil : 2 099 exploitations concernées en Maine-et-Loire et Mayenne.
Le contrat territorial du captage de Saint-Aubin-du-Pavoil a été signé lundi 14 septembre, à Renazé. Avec ce programme, les agriculteurs de toute l’aire d’alimenttation du captage, (c’est-à-dire 2099 exploitations dans le nord du Maine-et-Loire et en Mayenne) sont sollicitées pour contractualiser de manière volontaire. Objectif : réduire la pollution de l’eau par les nitrates et produits phytosanitaires, les eaux brutes du captage mais également des captages souterrains situés sur l’aire d’alimentation (en Mayenne). « Un programme sur deux sous-bassins (Araize, Chéran) a déjà été mené, rappelle Rachel Labrunie, du Symbolip*. « Pour ce premier contrat, la formule de diagnostic-conseil n’avait pas rencontré l’adhésion souhaitée, puisque
28 exploitations sur 350 ont contractualisé, et 50 avaient signé des MAE. On était loin des objectifs de 80 % d’adhésion. » Depuis, « on ne constate pas de dégradation de la qualité de l’eau. Mais c’est bien la mobilisation du monde agricole qui va permettre d’éviter de passer à quelque chose d’imposé », souligne Rachel Labrunie.
Le contrat territorial prévoit un programme d’action sur cinq ans, estimé à 2,4 millions d’euros (dont 1,4 million  d’euros pour le volet agricole). Il est financé à 52 % par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, 10 % par le département de la Mayenne et 0,75 % par celui de Maine-et-Loire.
Le programme d’action pour les agriculteurs comprend un partenariat entre le Symbolip et les préconisateurs agricoles, d’autre part, la mise en place d’une démarche de progrès agro-environnementale. L’agriculteur qui contractualisera pourra intégrer une ou plusieurs actions du programme. Sont prévus des diagnostics conseils et suivis, des accompagnements spécifiques (individuels ou en groupes de progrès), des formations. Celles-ci pourront porter sur les techniques de conservation des sols, la biodiversité des sols, le désherbage...


Captage de Freigné : 19 exploitations concernées.
Le contrat territorial 2015-2019, signé à Freigné mardi 15 septembre, est le deuxième contrat pour ce périmètre de captage. « Le premier contrat mis en place en 2008, avait donné de bons résultats, avec une motivation des agriculteurs à y adhérer »,  signale Alexandre Chaigneau, chargé de mission environnement eau à la Chambre d’agriculture. Sur les 19 exploitations concernées, 12 ont réalisé un diagnostic-conseil et 7 un diagnostic parcellaire. Des MAET ont été contractualisées à hauteur de 69 % de la SAU.
L’aire d’alimentation de captage, pour l’alimentation en eau potable de Freigné (deux forages), est d’environ 500 ha dont 391 ha de SAU. Un territoire avec une forte problématique nitrates. « L’objectif, à fin 2019, est de parvenir à baisser de façon durable la concentration en nitrates à des teneurs très inférieures à 50 mg/l », souligne Philippe Riguidel, le directeur de la délégation régionale de l’Agence de l’eau.  Le programme d’action vise à pérenniser les évolutions de pratiques déjà engagées. Il comprend deux axes : limiter la pression azotée et rendre les exploitations plus autonomes, et réduire les risques de transfert, en créant un maillage bocager.
5 km de haies à rôle épurateur devraient être plantées, avec à terme, un projet de filière de valorisation du bois bocager.
Le programme d’actions prévoit notamment des diagnostics conseils personnalisés, des suivis agronomiques, la mise à disposition des agriculteurs d’outils d’aide à la décison de la fertisation azotée. Une démonstration de drône agricole a été effectuée après la signature du contrat, mardi.
Le coût prévisionnel de ce nouveau contrat territorial est de 242 000 euros HT (hors MAEC et replantations de haies), cofinancés par l’Agence de l’eau (53 %), le Conseil départemental, la Chambre d’agriculture, la commune de Freigné et les agriculteurs.
Le contrat se donne aussi pour objectif d’engager plus de 80 % de la SAU en MAEC. Des nouvelles MAEC qui sont des mesures systèmes, et non plus à la parcelle.
S.H.

*Syndicat mixte du basin de l’oudon pour la lutte contre les inondations et les pollutions.

Retrouvez des témoignages d'agriculteurs engagés dans la démarche dans l'Anjou agricole du 18 septembre.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois