Viticulture
Dix jours d’avance pour les vendanges
Les vendanges ont commencé cette semaine en Anjou - Saumur.
Les conditions météo estivales avaient un peu freiné la précocité annoncée de la vigne. Mais face au temps chaud et humide des derniers jours, la Fédération viticole a décidé de donner le feu vert pour les vendanges dès cette semaine, pour limiter les risques de botrytis. Le premier ban des vendanges a été arrêté au 23 août pour les chardonnay, les sauvignon et les pinot noir destinés à être vinifiés pour les vins de base à AOC (Appellation d’origine contrôlée) crémant de loire, anjou mousseux et saumur mousseux.
Démarrées très tôt - la floraison avait eu lieu avec une quinzaine de jours d’avance au printemps - les vignes ont été freinées dans leur développement en juillet où les températures ont affiché en moyenne 20° en journée. “Le froid a ralenti la croissance”, souligne Nicolas Rubin de l’ATV49. À cela s’est conjugué l’effet de la sécheresse qui s’est fait différemment sentir selon les secteurs. Là où la pluviométrie a été la plus faible, dans l’est du vignoble de l’Anjou, “la véraison s’est étalée avec des baies assez petites sur certaines parcelles”. On a pu observer ici et là des retards de maturité liés au stress hydrique. Les pluies plus fréquentes après le 15 juillet sur certaines zones n’ont pas pour autant impacté l’état sanitaire du vignoble, qui est sain dans l’ensemble.
Les vignerons ont plutôt bien anticipé cet avancement. “Les viticulteurs ont en tête l’année 2003 qui avait été très précoce et où certains avaient pu se laisser déborder par cette précocité. Cette année, la plupart avaient préparé les chais et avaient monté leurs équipes de vendangeurs avant de partir en congés”, précise le conseiller technique.
Un travail plus complexe en cave
En terme de quantité, on s’oriente sur des volumes assez similaires à ceux de l’an passé, avec des “grappes bien remplies dans l’ensemble”, sauf sur les parcelles qui ont le plus souffert de la sécheresse, dans les secteurs du Layon et de l’Aubance. La qualité devrait aussi être au rendez-vous, même si les conditions climatiques, favorables au printemps, mais nettement moins durant l’été, rendent plus complexes le travail en cave, notamment pour les cépages rouges. “Face à une maturité non aboutie, il faut être très vigilant sur les tanins, les couleurs. Il faut veiller aussi à ne pas trop laisser macérer”.
D. J.