Du purin d’ortie pour stimuler les défenses naturelles
Le céréalier Stéphane Billotte a donné des conseils pour aider les agriculteurs, adhérents Base, à se lancer dans la pulvérisation de macération d’ortie.
« Relancer le système de défenses naturelles ainsi que la croissance ». Tel est l’objectif de l’utilisation des macérations en grandes cultures. Stéphane Billotte, agriculteur dans l’Yonne, a fait part de son expérience en la matière, lors de la journée Base 49. Le céréalier pratique l’agriculture de conservation depuis 2004 et est en conversion bio depuis 2018.
A Chazé-Henry, jeudi 7 mars, il a livré trucs et astuces pour se lancer dans la pratique. La macération la plus utilisée ? Le purin d’ortie. « L’ortie permet de stimuler les défenses naturelles de la plante. Elle sert à renforcer la densité foliaire, favorise la croissance de la culture. » Le purin d’ortie permet de prévenir de nombreuses maladies et attaques d’insectes. Quand la plante est en situation de stress - que ce soit par une maladie, un ravageur ou un travail du sol - , la pulvérisation d’une macération d’ortie va permettre à la culture de retourner à son état d’équilibre.
L’intervenant de la réunion Base 49 préconise de privilégier un purin d’ortie maison. « Vous pouvez aussi acheter du purin tout prêt même s’il est fait aux extraits secs. C’est mieux que rien », souligne le céréalier. Selon lui, ce type de macération est moins efficace.
D’autres macérations peuvent aussi être utiles. Comme celle de consoude. Celle-ci sera davantage pulvérisée pour favoriser les micro-organismes. « On peut l’utiliser associée au purin d’ortie très tôt, quand la culture ne couvre pas le sol. » La macération de consoude a des effets nutritionnels si on l’apporte en veille de floraison. « Les extraits fermentés de consoude améliorent la qualité des fruits ou des graines. »