Du sorgho en affouragement en vert
Au Gaec de la Gaignardière, à Saint-Saturnin-sur-Loire, on a semé du sorgho multi-coupe pour les vaches. Une franche réussite.
Au Gaec de la Gaignardière, à Saint-Saturnin-sur-Loire, on a semé du sorgho multi-coupe pour les vaches. Une franche réussite.
Au vu des difficultés récentes du maïs, la diversification de la ration apparaît comme indispensable dans les exploitations. C’est cette volonté qui a animé Frédéric Lachambre lorsqu’il a implanté du sorgho multi-coupe pour la première fois, en mai dernier.
Au moins trois coupes
En production laitière, avec 800 000 litres de lait, les 160 ha du Gaec sont en conversion bio, et une réflexion globale est menée sur la ration des animaux. « On essaie de diversifier au maximum et de diminuer la part du maïs », détaille Frédéric Lachambre. Toutes les parcelles n’étant pas irriguées, l’objectif était de trouver une culture peu gourmande en eau et qui permet un approvisionnement en fourrage durant l’été. En effet, ce sorgho est donné en affouragement vert, à raison de 4 kg par jour, par vache. C’est avec une auto-chargeuse Schuitemaker que les éleveurs procèdent. Ces derniers sont en plein dans la 3e coupe, avec une belle qualité et une quantité intéressante. « On met environ 15 jours pour récolter nos 5 ha », confie l’éleveur. La première coupe a été destinée à de l’ensilage, avec un rendement avoisinant les 5 tMS/ha, et une hauteur de coupe de 1,30 m. Cette coupe s’est effectuée aux alentours du 15 juillet, et la repousse a été bonne, « grâce à la pluie d’août. Cela nous a permis de sortir 2 tMS/ha en affouragement vert à la deuxième coupe », se réjouit Frédéric Lachambre. Un apport non négligeable au vu des résultats moyens en maïs ensilage. La coupe pour l’affouragement en vert s’effectue moins haute que pour l’ensilage, aux alentours de 40 cm. En dessous, le risque d’intoxication à l’acide cyanhydrique est élevé. De manière générale, de 2 à 5 coupes peuvent être réalisées. « On verra si on peut faire une autre coupe dans l’année, en fonction des conditions ». De plus, « l’appétence est bonne, les vaches apprécient cet aliment », témoigne Frédéric Lachambre.
Article complet dans l'Anjou Agricole du 2 octobre.