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Expérimentation
Economiser les tours de tracteur en élevage

 La ferme expérimentale bovine de Thorigné-d’Anjou cherche à réduire sa consommation de gasoil. Elle teste cette année deux méthodes d’alimentation : le foin sur pied et le bale grazing.

La technique du “bale grazing” : les bottes de foin sont laissées sur les parcelles, entières comme ici, ou déroulées.
© Ferme de Thorigné

Comment éviter de multiplier les travaux qui nécessitent des heures de tracteur ? La ferme de Thorigné a testé cette année le pâturage  du foin sur pied, sur des prairies temporaires. La ferme a pris du recul sur ses habitudes de travail et s’est adaptée au changement climatique, explique Julien Fortin, responsable de la ferme expérimentale : « on fait le foin en juin et, avec les sécheresses récurrentes, on le distribue souvent dès début juillet. Cela nécessite beaucoup de frais de mécanisation ! Nous avons donc choisi de laisser le foin sur pied, et d’y envoyer les animaux pâturer ». Les animaux choisis pour l’essai sont à faibles besoins, il s’agit de vaches en fin de gestation. « Cela a bien marché, les vaches ont tout mangé », précise Julien Fortin. Que ce soit en pâturage libre ou en fil avant, la quantité de refus observée est quasi nulle. L’essai sera reconduit en été 2023 et 2024. Il faudra analyser l’effet sur les performances zootechniques et sur la repousse de l’herbe.En termes d’énergie, l’économie est évidente : « Nous n’avons pas calculé le nombre de litres économisés, mais il y a eu économie de gasoil, puisque l’on ne fait plus de fauche, ni de fanage, ni d’endainage, ni de distribution  », énumère-t-il.

“Bale grazing”, technique nord-américaineLa ferme a également mis en place la technique du “bale grazing”, pour des bœufs en croissance. Cette technique, qui se traduit littéralement par “pâturage de balles”, est courante en Amérique du Nord. « Elle consiste, là-bas, à dérouler du foin dehors l’hiver, sur sol gelé. Ici, nous le faisons sur sol sec l’été, cela n’abîme pas la parcelle. On le testera aussi en hiver », indique Julien Fortin. Le principe est de laisser des bottes de foin, entières ou déroulées, sur les parcelles de prairies naturelles, et de les faire pâturer, en pâturage libre ou avec un système de fil avant/fil arrière. « On économise ainsi du temps de tracteur pour la distribution du foin et en plus, on économise sur le poste épandage, puisque les animaux restent au champ », ajoute le responsable de la ferme. Pour l’instant, après 30 jours à ce régime, les performances zootechniques des bœufs sont « encourageantes et prometteuses pour la suite », indique-t-il, même « si aucun résultat n’est à ce jour publiable car il est nécessaire de multiplier les mesures avant de conclure ».  Ces deux méthodes économes s’intègrent dans une démarche globale visant à réduire la mécanisation et à améliorer la fertilité des sols. « Une des autres techniques permettant de faire de grosses économies de carburant, et déjà en place à Thorigné, c’est celle de l’implantation de prairies sous couvert, avec un seul travail du sol pour deux cultures ».

S.H.

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