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Emploi
Entre Annualisation et tutorat, des solutions adaptées aux besoins du service

Le Service de remplacement du Maine-et-Loire a tenu son assemblée générale, le 9 avril, au campus de Pouillé. L’occasion de revenir sur l’activité croissante du service et trouver des solutions pour s’y adapter.

Le Service de remplacement a investi dans une flotte de 20 voitures réservées aux salariés permanents “gros rouleurs”, comme l’a précisé le vice-président du Service Antoine Lardeux. “C’est un moyen de valoriser les conditions des salariés, mieux maîtriser la charge kilométrique pour pouvoir revaloriser les salaires et aussi véhiculer l’image du remplacement sur tout le territoire”. La remise des clés s’est faite lors de l’assemblée générale en présence de ...
Le Service de remplacement a investi dans une flotte de 20 voitures réservées aux salariés permanents “gros rouleurs”, comme l’a précisé le vice-président du Service Antoine Lardeux. “C’est un moyen de valoriser les conditions des salariés, mieux maîtriser la charge kilométrique pour pouvoir revaloriser les salaires et aussi véhiculer l’image du remplacement sur tout le territoire”. La remise des clés s’est faite lors de l’assemblée générale en présence de Groupama et Crédit agricole.
© AA
Maladie, accident, congé paternité, congé maternité, vacances, formation... Autant de raisons qui poussent les agriculteurs à se tourner vers le Service de remplacement (SR) pour trouver un salarié en cas d’absence sur l’exploitation. Le Service du Maine-et-Loire voit d’année en année son activité augmenter. Comme le note son président David Poupard, lors de l’assemblée générale, le 9 avril, au campus de Pouillé, “en général, quand on commence à y goûter, on ne peut plus s’en passer”.  Pour répondre à ces besoins croissants, le service s’interrogent sur de nouveaux modes de contractualisation des salariés. Comme l’annualisation. Pour en parler, deux représentants de du SR de la Mayenne. Le principe ? “Le salarié est tenu de travailler  1 607 heures par an et peut travailler 48 heures maximum par semaine”, a expliqué Patricia Bresteaux, la directrice du SR 53. Un fonctionnement mis en place depuis peu dans le département voisin. Il permet, d’un côté, aux salariés d’avoir un salaire régulier chaque mois et, de l’autre, au service de remplacement d’avoir une plus grande souplesse dans la gestion des horaires. “Avec l’annualisation, un salarié peut ne pas travailler pendant deux jours, on sait que ce sont des heures qui seront faites plus tard.” Les salariés en Mayenne avaient quelques réticences : “Ils avaient peur de perdre une partie de leur rémunération puisqu’on leur payait des heures supplémentaires parfois majorées à 120 %”. Mais au bout d’un an, les salariés “semblent satisfaits du système parce qu’à la fin de l’année, des heures supplémentaires leur ont été payées.”

Le tutorat pour accompagner les salariés
Autre principe mis en place dans ce département où le service de remplacement représente 182 Équivalent temps plein, le tutorat. “Aujourd’hui, avec la demande que nous avons, nous ne pouvons pas nous permettre de rechigner sur des candidatures. Nous acceptons des personnes sans expérience,”explique Gérard Alexandre, président du SR 53. Alors pour une meilleure efficience sur le terrain, le Service propose des CDD de 3 semaines à ces nouveaux salariés pour les former. “Soit avec un exploitant tuteur soit un agent tuteur”. Une sorte de période d’essai pour connaître les aptitudes de la personne recrutée. Exploitants et agents sont volontaires pour devenir tuteurs. “On leur demande de passer une formation, car la pédagogie, ça s’apprend”. Les agents tuteurs verront leur rémunération augmenter suite à cette nouvelle fonction, explique la directrice du Service de Mayenne.
Selon le président, “cela rassure les exploitants d’avoir quelqu’un qui est passé par le tutorat.” Autre atout : “cette période d’apprentissage permet de mieux intégrer des agents non confirmés, des personnes qui n’auraient pas été recrutées avant”. Toutefois, l’agriculteur de Mayenne constate quelques limites : “la durée de trois semaines est souvent trop courte surtout pour les personnes non issues du milieu agricole.” Le service doit trouver un autre moyen de financement : “aujourd’hui nous mutualisons une cotisation de 0,10 €/heure travaillée, mais cela ne suffit pas.” La différence d’âge pose aussi problème. “Un salarié en apprentissage a parfois du mal à supporter les ordres d’une personne plus jeune”. Des limites auxquelles le service cherche encore des solutions à ce jour.                               
H. R.

En chiffres

Le service de remplacement du Maine-et-Loire est le treizième au rang de l’activité nationale.
pCela représente 113 665 heures de remplacement, soit l’équivalent de 16 238 journées de 7 heures réalisées par 561 agents de rempacement, soit 71 Équivalents temps plein.
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