Étude : le Ceta constituerait un dangereux précédent pour la viande européenne
Une éventuelle signature du Ceta, l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, constituerait un dangereux précédent pour la viande européenne, a indiqué Aurélie Trouvé, maître de conférences à AgroParisTech, le 2 février à la presse, présentant une étude commandée par le groupe Verts /Alliance libre européenne du Parlement européen. En effet, un tel accord, en additionnant 70 000 tonnes d’importations de viande bovine canadienne à droits nuls, représenterait le quart des exportations canadiennes.
Or, si l’UE concédait la même proportion aux États-Unis, « cela ferait 700 000 tonnes de viande bovine qui arriverait en Europe », écrasant la production européenne, notamment d'arrières, les morceaux à forte valeur ajoutée. « Ceux qui pensent contrarier la politique de Trump en signant le Ceta se trompent lourdement », a déclaré Yannick Jadot, député européen pour la formation Europe Écologie les Verts, participant à cette rencontre avec la presse. Le Parlement européen est appelé à se prononcer sur le Ceta le 15 février.