FCO : un cas dans l'Allier
La Direction départementale de la protection des populations de l’Allier a récemment suspecté un cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) dans un élevage d’ovins et de bovins de l’Allier.
Des prélèvements pour analyse ont été immédiatement réalisés sur l’animal malade. La confirmation formelle du foyer de FCO a été établie hier matin par résultat positif de l’analyse et isolement viral par le laboratoire national de référence de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Il s’agit d’un cas de FCO à sérotype 8.
Le Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt a décidé de mettre en place des mesures afin de prévenir tout risque éventuel de propagation de la maladie : l’élevage a été placé sous surveillance renforcée et les mouvements d’animaux ont été bloqués au sein de l’exploitation. De plus, une zone de protection et de surveillance de 150 km de rayon autour de l’élevage concerné a été définie. Dans cette zone et en conformité avec la réglementation européenne, des mesures de gestion sont appliquées : restriction des mouvements d’animaux, interdiction de regroupement, surveillance active, etc.
Plan d'urgence
Stéphane Le Foll a demandé au Directeur général de l’alimentation de réunir en urgence le Comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale lundi 14 septembre afin d’échanger avec les représentants des filières d’élevage et l’ensemble des autorités sanitaires sur les mesures de gestion et notamment sur la stratégie vaccinale à mettre en place.
27 bovins et 6 ovins se sont révélés positifs. Dans un rayon de 2 km, 14 cas ont été identifiés comme positifs. Une zone de 150 kms de rayon a été définie dans laquelle les mouvements d'animaux sont restreints et les rassemblements interdits. L'Europe a été avertie et des échanges ont eu lieu sur la question de l'indemnisation du ou des éleveurs touchés.
Maladie strictement animale
Pour rappel, la FCO est une maladie virale, transmise par des moucherons piqueurs. Les espèces sensibles à la FCO sont les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages. La France continentale était indemne de FCO depuis décembre 2012. Le sérotype 8 ne circule plus depuis 2010 en France, et n'a été notifié dans aucune région du monde depuis 2011.
Cette maladie n’est pas transmissible à l’homme et elle n’affecte pas la qualité des denrées (viandes, lait, etc). Elle ne représente donc un danger ni pour les citoyens, ni pour les consommateurs. La rapidité de mise en œuvre des mesures de gestion est une condition indispensable pour limiter les conséquences de la maladie, notamment à l’export.