Aller au contenu principal

Foin : le séchage en bottes fait son trou

Moins répandu et moins connu que le séchage en vrac, le séchage du foin en bottes s’installe dans un certain nombre d’élevages. Le Gaec de la Trivelaie, à Loiré (49), a investi, il y a dix ans, dans un séchoir 30 trous. Les principaux avantages de cet équipement ? Son coût d’investissement peu élevé et la qualité du fourrage fourni.

Le système est simple : une chape de béton trouée de 30 orifices recouvre une fosse, par laquelle de l’air chaud est insufflé.
Le système est simple : une chape de béton trouée de 30 orifices recouvre une fosse, par laquelle de l’air chaud est insufflé.
© AA

Un investissement dix fois moins important que pour du vrac. C’est ce qui a séduit
Cédric Ramond, éleveur de montbéliardes dans le Segréen. Il a opté en 2008 pour un système de séchage en bottes rondes. Pour s’équiper, l’agriculteur a dû débourser 30 000 euros (23 000 euros pour le ventilateur et la chaudière, 7 000 euros de maçonnerie). De manière à réduire la dépendance au fuel pour sa chaufferie, il a installé un faux plafond, avec un capteur solaire, un investissement de 5 000 euros entièrement pris en charge par l’Ademe, à l’époque. Le système est simple : une chape de béton trouée de 30 orifices recouvre une fosse, par laquelle de l’air chaud est insufflé.

Cédric Ramond considère le séchoir à trous comme une bonne solution de transition avant d’investir dans un système en vrac. « Un des gros avantages, c’est que l’on peut choisir les bottes en fonction de la ration. La première coupe de luzerne sera moins riche que les suivantes. » Cela permet aussi de savoir récolter au champ au bon moment, à 55-60 % de matière sèche. Car en bottes ou en vrac, l’important est de savoir produire du foin de qualité.

Energie solaire
Une sonde placée sous les bottes permet de contrôler la température. « Elles entrent à 550 kg sur le séchoir, et en ressortent entre 380 et 400 kg ». La chaudière est constamment réglée à 40°. Elle fonctionne au fuel en début et fin de saison, et davantage au solaire en été. Le capteur solaire fournit environ la moitié de l’énergie nécessaire.


Qualité nutritionnelle
Le foin de luzerne séché en bottes est d’une qualité nutritive intéressante : au Gaec de la Trivelaie, les analyses de fourrages donnent entre 18 et 20 points de MAT et 0,84 UF. L’éleveur introduit de plus en plus de foin dans l’alimentation de ses vaches. Il a observé que « plus on montait en foin dans la ration, plus la production par vache augmentait ». Il y a deux ans, la ration hivernale comptait 5 kg de foin séché, cet hiver, 7 kg. « Nous avons gagné 150 litres par rapport à l’an dernier », a constaté Cédric Ramond.
Coût de fonctionnement du séchoir ? L’agriculteur l’estime à environ 4 000 euros de fuel et 4 000 euros d’électricité. Mais ce calcul ne tient pas compte de la main-d’œuvre, qui est le principal facteur limitant.

S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois