Aller au contenu principal

Gagner du temps avec le monitoring

Le monitoring permet aux éleveurs de gagner un temps précieux. Retour sur cet outil lors d’un webinaire organisé par Réussir.

© AA

Lors d’un webinaire organisé par Réussir, et présenté par Vincent Motin, rédacteur en chef web, la question du monitoring en élevage laitier a été abordée. Ce webinaire a permis à Colas Sintive, support clients monitoring chez Allflex, Bruno Dalez, vétérinaire membre du réseau Cristal et à Christophe Monnerie, du Bureau technique de promotion laitière, de détailler les intérêts du monitoring pour améliorer la rentabilité de son élevage.


6 capteurs, info en direct
« Il faut toujours maximiser la production par vache, et pour cela, le taux de gestation doit être augmenté », estime Bruno Dalez. Si l’on peut diminuer l’âge au premier vêlage, ou encore diminuer l’IVV, bien détecter les chaleurs est primordial en élevage bovin, et permet d’augmenter sensiblement ses performances de production. « Je recommande un âge au premier vêlage de 22 à 24 mois, et un IVV de 375 à 390 jours », conseille Bruno Dalez. Le monitoring est un outil qui permet de détecter plus facilement ces chaleurs. En boucle ou en collier, cet outil analyse le comportement des vaches, à l’aide de 6 capteurs dans le cas du SenseHub de chez Allflex, et renvoie une multitudes de données à l’éleveur. « Cela peut aussi concerner la santé, ou encore le bien-être animal et la nutrition », complète Christophe Monnerie. à l’heure actuelle, 5 à 10 % des élevages laitiers en sont équipés.


Intérêt économique ?
Pour détecter les chaleurs à la période optimale, l’éleveur doit faire preuve d’une vigilance importante. « Il faut 3 périodes de 20 minutes, par jour, dédiées à l’observation de son troupeau. Avec le monitoring, on peut s’en affranchir », explique Colas Sintive. Cependant, pas question de laisser l’appareil décider à sa place. « Lorsqu’on reçoit l’alerte SMS, il faut aller voir la vache en question, et bien analyser les données. Ensuite, lorsqu’on est sûr, on peut appeler l’inséminateur », témoigne Gwenaël Recoursé, éleveur dans les Côtes-d’Armor. Le monitoring apporte donc un confort à l’éleveur, et une assurance. « Avec le SenseHub, nous sommes capables de détecter 93 % des chaleurs », expose Colas Sintive. En plus d’apporter confort et sérénité, les intervenants estiment que le monitoring est également un investissement rentable. Plusieurs études démontrent des gains moyens de 34 € par vache et par an, et un retour sur investissement au bout de 3 à 4 ans. « Sur un investissement de 10 000 €, qui est environ le coût pour un élevage classique, on estime que le gain sur la reproduction est de 3 000 € par
an », détaille Christophe Monnerie. Sachant que le collier de monitoring a une durée de vie moyenne de 7 ans, et la boucle de 3 ans, peu de risque de perdre de l’argent dans cette opération. « Sur mon élevage, j’ai 50 colliers pour 70 vaches laitières », dévoile Gwenaël Recoursé. à noter que certaines études viennent mettre en balance ces nombreux résultats positifs. Ainsi, selon une étude menée aux Pays-Bas et publiée en 2015, par Steeneveld, les systèmes de détection des chaleurs n’améliorent pas les performances de reproduction. Parmi les raisons invoquées pour s’équiper, la réduction du temps de travail était la plus importante. Ainsi, le bénéfice économique lié à l’équipement en outil de monitoring serait, dans les conditions de cette étude, davantage lié à la réduction du temps de travail plutôt qu’à l’amélioration des critères sanitaires ou de reproduction. Il est donc important de peser le pour et le contre avant d’investir dans un tel outil.
Le monitoring est également utilisable en élevage allaitant.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin
L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois