Emploi-formation
Gain de temps et recrutements plus ciblés avec la Bourse de l’emploi
L’association Adefa 49 fait face à une forte demande des exploitations et entreprises agricoles.
Faire des “mises en relations pertinentes entre employeurs et salariés”, voici résumé l’objectif de la Bourse de l’emploi de l’Adefa* par la conseillère Martine Ferte. L’association tenait son assemblée générale, le 22 mai à Angers, en présence de nombreux partenaires, notamment Pôle emploi. “La valeur ajoutée de la Bourse de l’emploi, c’est la prospection des candidats. Nous avons un entretien systématiquement avec eux avant d’en présenter à l’employeur”, précise Martine Ferte.
Anticipation
Les avantages : le gain de temps et l’anticipation. “Avant de connaître la bourse, on fonctionnait par bouche à oreille, et on s’y prenait au dernier moment, se souvient Vincent Marchesseau. Cet agriculteur apprécie “la réactivité et la qualité du service”. Mieux, sa vision du recrutement a évolué : “J’ai compris que cela faisait partie de mon métier.” Une fois les relations bien établies avec l’employeur, la Bourse à l’emploi anticipe même ses besoins. “Quand je sais qu’une entreprise recrute tous les ans au même moment, je sélectionne à l’avance des profils de candidats que je vois passer”, explique la conseillère emploi.
Camille Raimbault, titulaire d’un BTS, enchaîne depuis deux ans les CDD décrochés via la Bourse de l’emploi. “Je recherchais plutôt un CDI, mais le bilan est positif tout de même”, explique ce jeune spécialisé en grandes cultures. Une relation de confiance s’est instaurée et la bourse reste en veille pour l’orienter vers un poste en CDI.
Et lorsqu’aucune adéquation n’est trouvée entre employeur et candidat, d’autres voies sont possibles comme la formation via le Geiq Agriqualif, les évaluations en milieu de travail, voire, parfois une réorganisation interne à l’entreprise.
Mais le secteur reste en tension puisque dès aujourd’hui, autour de 700 postes vont être à pourvoir chaque année en agriculture dans le Maine-et-Loire. “Il nous manque des salariés formés et opérationnels”, alerte Luc-Paul Prevost,
président de l’Adefa. La clé est sans doute, en partie, dans les formations courtes, ont souligné plusieurs participants.