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Guillaume Hamard, l’ex-banquier devenu apiculteur

Installé comme apiculteur dans le Segréen depuis l’an dernier, Guillaume Hamard a exercé pendant une vingtaine d’années le métier de banquier. Cette reconversion est vécue comme un retour aux sources pour ce fils et frère d’agriculteurs.

« La marque, “le Miel de Marcel”, c’est un clin d’œil à mon grand-père et mon père, deux Marcel agriculteurs et apiculteurs amateurs », explique Guillaume Hamard, rencontré entre deux marchés de Noël. Après 20 ans passés dans des organismes bancaires, dont une partie comme expert des marchés de l’agriculture, Guillaume Hamard était avide de changement : « je me suis demandé si je voulais m’engager pour 20 nouvelles années comme directeur d’agence. Je n’avais pas envie de m’accrocher à ce job pour l’argent. Je voulais retrouver du sens à ce que je faisais », témoigne le jeune apiculteur. Dans un premier temps, il a envisagé de s’installer dans le Gaec laitier où est associé son frère. Finalement, il a découvert l’activité apicole auprès de son père, retraité, et y a pris goût. « A sa retraite, mon père a monté 30 ruches, juste pour le plaisir. J’ai apprécié de passer à nouveau du temps avec lui autour de cette activité et j’ai décidé d’en faire mon métier. C’est une activité passionnante, qui allie à la fois l’animal et le végétal, et qui permet de suivre le produit jusqu’au bout, jusqu’à la commercialisation ».Guillaume Hamard est allé suivre un CS apicole en 2020 au lycée agricole de Laval. Ces 12 semaines en formation et 16 semaines en stage chez l’apiculteur Christophe Martin, à Challain-la-Potherie (le Gaec Soleil et miel), lui ont été très bénéfiques : « cette formation très spécialisée est vraiment au top ».  Aujourd’hui, Guillaume Hamard continue à travailler et s’entraider avec son ancien maître de stage.

Des transhumances pour une large gamme de mielsPour commercialiser ses produits, Guillaume Hamard privilégie les circuits courts. Son premier point de vente, c’est le salon de coiffure de sa femme, le Salon d’Anna, à Saint-Clément de la Place. Il commercialise aussi son miel et ses pains d’épices artisanaux sur plusieurs marchés, sur des foires, dans quelques épiceries, auprès d’associations de parents d’élèves, et bien sûr, dans les marchés de Noël. « En vente directe, la démarche n’est pas la même que lorsqu’on vend ses miels en grande surface. Il est intéressant, je trouve, de proposer une très large gamme. Et si on veut obtenir des miels typés, pas le choix, il faut faire de la transhumance », explique-t-il. L’apiculteur transporte donc ses ruches dans les champs et forêts du Segréen et du Douessin, pour produire, ici du miel d’acacia, ici du châtaigner, là du trèfle ou là encore du sarrasin...  « Parfois je repère des sites avec telle ou telle production sur l’appli Geoportail et j’appelle le propriétaire pour savoir si je peux y poser mes ruchers ». Il en emporte même jusqu’en Eure-et-Loir, dans des champs de lavande, pour y produire le miel de lavande, un de ses « miels de cru ». Pour diversifier ses sources de revenus, l’apiculteur loue également ses ruches à plusieurs grandes entreprises et réalise des animations auprès de salariés ou de clients.En plus de tout ceci, Guillaume Hamard s’occupe d’aménager en miellerie un ancien bâtiment en pierre de la ferme familiale, à Saint-Michel-et-Chanveaux. Des regrets sur le changement de cap ? « Pas du tout et, à vrai dire, je n’ai pas le temps d’y penser ! ».S.H.

 

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