FNPFruits
Il reste à faire pour assurer un avenir à l’arboriculture
La contractualisation, enjeu de 2011, a été évoquée
au congrès de Dax (Landes) les 26 et 27 janvier.
“L’année 2010 aura été une année riche pour la production fruitière française, riche de débats, riche de discussions, riche d’évolutions mais malheureusement pas forcément riche en euros”. C’est avec ces termes que Bruno Dupont, président de la FNPF, a souhaité entamer son discours de clôture du 65e congrès des producteurs de fruits.
“Évidemment, et heureusement, la plupart des campagnes 2010 ont été meilleures que celles de 2009. Le contraire aurait été désastreux tant la crise de 2009 a fait de dégâts et marque encore les esprits et les trésoreries”.
Baisse du coût du travail
Des avancées ont été obtenues en 2010, notamment pour améliorer la compétitivité des entreprises. La réduction complémentaire pour les travailleurs occasionnels est un premier pas dans le bon sens, mais cette mesure doit être pérennisée. De plus, comme l’indique le ministre de l’Agriculture “Il reste la moitié du chemin à parcourir, l’autre moitié c’est le travail permanent”. Pour répondre à cette problématique, le ministre attend des propositions concrètes et constructives de la profession par le biais d’un rapport confié à Bernard Reynes, député des Bouches du Rhône. “L’objectif est d’expérimenter rapidement ces propositions dans des filières qui en ont le plus besoin, comme la vôtre”.
Moraliser la commercialisation
Hasard du calendrier, la Loi de modernisation de l’agriculture, en souhaitant moraliser les relations commerciales, interdit les remises, rabais et ristournes sans contrepartie réelle au 28 janvier 2011. La FNPF reste prudente sur ce sujet car la grande distribution est créative. “Aussi revient-il à l’État de définir de manière exhaustive ce que peuvent être ces contreparties concernant nos produits”.
La LMA instaure également la mise en place de la contractualisation pour le secteur des fruits et légumes à compter du 1er mars 2011. La FNPF y est favorable. Pour le ministre, “le contrat, c’est un changement de culture pour tous les paysans français. Je n’ai jamais prétendu que le contrat serait une garantie de revenus élevés, c’est de la stabilité et de la visibilité”. Pour accompagner les producteurs, l’interprofession doit travailler à la rédaction de contrat type et à “la création d’indicateur permettant d’avoir une meilleure connaissance des marchés en temps réel, voire être des références pour la construction des prix des contrats”, a conclu Bruno Dupont.
Hélène PAUCET, FRPF