Interview : l’aide au remplacement pour cause de “burn-out” se met en place
Entre la création d’une aide au remplacement et le bilan de l’aide “Lidl”, le mois de janvier est particulièrement chargé pour la MSA. Le point avec Anne Gautier, présidente de la MSA du Maine-et-Loire.
>> Présentée par le gouvernement en octobre dernier, l’aide au remplacement dans le cadre d’un “burn-out” est entrée en fonction depuis le début de l’année. Comment cela s’organise-t-il ?
Anne Gautier : l’aide s’adresse à toutes les filières et à tous les agriculteurs qui connaissent des difficultés de santé, même s’ils n’ont pas de problèmes économiques. Concrètement, le demandeur doit présenter à la MSA soit un certificat médical faisant état d’un mal-être dû au travail ou soit en ayant l’aval d’un travailleur social, lui-même soumis à un questionnaire très précis sur les conditions de travail et de vie de l’agriculteur. Avec cette reconnaissance, le travailleur du monde agricole peut prétendre à son remplacement pour une période de 7 jours, reconductible 2 fois au maximum.
>> 3 semaines maximum, n’est-ce pas un peu court pour se remettre d’un “burn-out” ?
Si, bien sûr, c’est insuffisant, mais cela peut permettre de faire le point sur sa situation. S’il y a besoin de plus, l’assurance-maladie peut prendre en charge pour une période plus longue. Cette nouvelle aide sert de palier pour entrer dans la prise de conscience, particulièrement importante pour les personnes en “burn-out”.
>> Justement, n’est-il pas compliqué de repérer les personnes touchées par le phénomène ?
Oui, c’est particulièrement difficile. Le repli sur soi est l’un des symptômes de la maladie.
Plus d'informations dans l'Anjou agricole du 6 janvier 2017.