Lait
La brune, une vache “rentable”
Visite de l’élevage Godineau-Boutin à La Chapelle-Rousselin.
déterminant”.
“Nous avons ici des vaches en 7e ou 8e lactation qui produisent 8 000 kilos de lait”, montre Bernard Godineau en parcourant la stabulation. En moyenne, nous sommes en ce moment à trois lactations. On peut dire que la brune est une race rentable”. L’éleveur de La Chapelle-Rousselin et son fils Emmanuel recevaient les éleveurs de brunes sur leur exploitation, lors de l’assemblée générale de la race, jeudi 8 mars. Depuis l’installation d’Emmanuel, il y a trois ans, l’EARL Godineau-Boutin compte une cinquantaine de vaches, pour un quota de 360 000 litres. “Nous avons augmenté la production de 150 000 litres sans acheter une seule génisse, toutes proviennent de l’élevage”, précise Emmanuel Godineau. Cette exploitation est une des rares du département à posséder un cheptel entièrement brun, depuis 2001. À l’époque, Bernard Godineau avait dû remplacer l’ensemble des animaux suite à une crise sanitaire et avait opté pour la brune. Il ne regrette pas ce choix. La race est très appréciée pour sa rusticité, la longévité des animaux, un faible taux cellulaire (“un gros point positif”), son bon taux protéique. Au dernier exercice clos fin juillet 2011, l’EARL a perçu 374 euros/1 000 litres de lait.
Les qualités de race permettent ces performances, mais ne font pas tout, soulignent toutefois les deux éleveurs. Il faut veiller à une “alimentation équilibrée” avec une bonne portion de luzerne pour apporter de la fibre et surtout, ne pas rater l’étape du démarrage des veaux. “Nous aidons les petits pendant les deux premiers jours au moins. Ils ont un fort instinct de succion et ils sont nourris exclusivement au seau à tétine. Il faut une certaine patience parfois”, confie Emmanuel Godineau.