Aller au contenu principal

La castration des maïs va bon train

De bonnes conditions climatiques rendent la saison de castration des maïs plus agréable. Au Gaec Pihée à Saint-Martin-de-la-Place, les saisonniers s’activent pour finir avant le début des fécondations.

Marie-Agnès Pihée a l’œil pour repérer les panicules oubliés, dissimulés dans le feuillage.
Marie-Agnès Pihée a l’œil pour repérer les panicules oubliés, dissimulés dans le feuillage.
© AA

Pas de pluies ni de fortes chaleur. « On a des conditions idéales cette année », se réjouit Marie-Agnès Pihée, agricultrice associée à ses 2 fils à Saint-Martin-de-la-Place et chef de l’équipe des saisonniers. Une réelle note d’optimisme dans ce contexte de crise généralisé. Débutée le 20 juillet, la castration des maïs touche bientôt à sa fin au Gaec Pihée. Tout du moins pour la horde des 30 saisonniers employés à retirer les fleurs mâles des plantes femelles destinées à produire les semences. Une petite quinzaine seulement sera prolongée pour réaliser l’étape de contrôle : veiller à ce que la castration ait été méticuleusement effectuée, car si l’agent du syndicat des semenciers détecte plus de 5 fleurs mâles pour 1 000 pieds femelles lors de sa visite, la parcelle est déclassée.

Au rythme de la plante
« J’aime engager les jeunes locaux », soutient Marie-Agnès Pihée. Pour leur disponibilité surtout, car le rythme de la saison de castration est très aléatoire. « Je leur indique une fourchette de temps durant laquelle on peut les solliciter : du 14 juillet au 10 août. » L’employeur module donc le temps de travail des saisonniers selon l’avancée des maïs. Il répond au rythme de la plante. Être réactif et organisé sont les clés pour réussir cette étape de la production. « Dès que les fleurs, femelles ou mâles, commencent à arriver, le temps nous est compté », avertit Marie-Agnès Pihée. La castration des maïs débute par 2 passages de machine équipée d’une barre de coupe avec couteaux, suivis d’un passage avec les barres rouleaux. Des principes de fonctionnement légèrement différents pour remplir l’objectif commun d’éliminer les panicules des plantes femelles. Puis, « les jeunes font ce que la machine ne peut pas faire ». Le travail diffère entre les passages pour dégrossir la parcelle - retirer les fleurs mâles déjà bien ouvertes - et les passages pied par pied, où chaque saisonnier se voit attribuer un rang entier à castrer. Ce matin-là, les rangs sont longs et les têtes émergent à l’autre bout une heure après s’être engouffrées dans un rang. Seulement 2 à 3 jours s’écoulent entre chaque passage. Il faut être rapide car les plantes femelles doivent être prêtes pour accueillir le pollen de la lignée mâle qui arrive bientôt à maturité.Marie-Agnès Pihée a l’oeil pour repérer les panicules oubliés, dissimulés dans le feuillage. Depuis 40 ans qu’elle enchaîne les saisons, rien ne lui échappe, et « il vaut mieux forcer la castration, pour être sûr d’éviter toute autofécondation », conseille-t-elle.

 

Plus d'informations dans l'Anjou agricole du 5 août 2016.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois