Aller au contenu principal

« La décapitalisation du cheptel bovins allaitants est déjà là. Et la sécheresse ne va sûrement pas améliorer la situation. »

Interview de Pierre-Marie Caillaud, responsable viande bovine de la FDSEA 49  

Voit-on déjà les effets de la sécheresse sur l’élevage allaitant dans le Maine-et-Loire ?
Pierre-Marie Caillaud : il est encore difficile de le mesurer. Elle a mis à mal nos prairies et nous n'avons pas fait de stock de fourrage mais les éleveurs nourrissent encore leurs animaux avec la demi-récolte de printemps. Ils tiennent aussi grâce aux stocks faits en 2021. Les dernières pluies permettent aussi à certains de bénéficier d'une pousse de l'herbe automnale. Cela permet de faire quelques économies sur le stock de fourrages. Mais ce n'est pas le cas dans tout le département. C'est à la fin de l'hiver qu'on pourra véritablement mesurer l'impact de cette sécheresse.

Que pourrait entraîner le manque de fourrage ?
Deux stratégies sont possibles : soit les éleveurs ont pu acheter pour passer l'hiver, soit ils diminueront leur cheptel. L'hiver risque d'être compliqué dans de nombreuses exploitations... Une chose est sûre, la décapitalisation du cheptel bovins allaitants est déjà là. Et la sécheresse ne va sûrement pas améliorer la situation...

L’offre insuffisante soutient toujours le cours de la viande bovine. Est-ce favorable pour la filière viande bovine ?  
Les prix sont, certes, plus élevés que les années précédentes, mais ils restent encore insuffisants. En 2022, on peut espérer que le revenu des producteurs de viande bovine ait augmenté. Les prix ont été en hausse et nos charges 2021 n'avaient pas encore augmenté comme elles le font depuis 8-10 mois... Aujourd'hui, elles ont explosé. Il manque encore 50 à 60 centimes pour couvrir nos coûts de production.

La contractualisation s’est-elle mise en place dans le Maine-et-Loire ?
Elle est difficile à mettre en place. Nous avons organisé des réunions pour expliquer le mécanisme mais peu de personnes étaient présentes. Beaucoup n’ont pas compris le mécanisme. Avec ces contrats, le prix n’est pas fixe. Il évolue en fonction des cours et du coût de production.   Il peut y avoir de la souplesse sur le nombre d’animaux engagés... Début d’année prochaine, nous allons mettre en place des formations avec Interbev pour aider à la rédaction de contrat.

Certains éleveurs ne voient pas l’intérêt de souscrire un contrat au vu des cours...
Au contraire ! C’est maintenant, dans un contexte de prix élevé, qu’il faut négocier auprès des opérateurs.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin
L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois