Élevage
La FCO gagne tout le département
La maladie se propage rapidement en Maine-et-Loire. 81 cas étaient recensés au 22 août.
Le nombre de cas de FCO recensés dans le Maine-et-Loire ne cesse d’augmenter. Le premier cas dû à la circulation virale 2008 date du 24 juillet. Il en est apparu à suivre 9, 6, 15, 18 et 33 par semaine. Au 22 août, 81 cas étaient à déplorer. La carte ci-dessus montre la répartition géographique. Au départ proche de la Sarthe, où la reprise de la FCO a été plus précoce, la propagation au reste du Maine-et-Loire, aux Mauges en particulier a rapidement suivi. L’Anjou se trouve maintenant dans la vague FCO. Cette maladie va continuer de se propager, durant cet été et l’automne. Le pic du nombre de cas pourrait arriver seulement en septembre-octobre. En France, l’évolution continue de se produire essentiellement au pourtour de la zone fortement infectée l’an dernier, et progresse vers le sud et vers l’ouest. La carte n°2 ci contre illustre l’importance du nombre de cas, plus de 8 000 au 28 août. Des cas réapparaissent dans le nord-est de la France, mais en faible nombre. Phénomène inquiétant, l’avancée du sérotype 1 dans le Sud-Ouest de la France, se poursuit. On redoute que ce sérotype puisse être transmis par les moucherons existant au nord de la Loire, et diffuse petit à petit jusqu’au Maine-et-Loire. Gravité de la maladie Les cas déclarés découlent la plupart du temps de signes évocateurs sur des animaux malades. À 80 %, il s’agit de cheptels bovins, allaitants ou laitiers, et dans 20 % des cas sur des moutons. La maladie est actuellement au début de la multiplication, qui n’est pas trop grave à ce stade. Les signes cliniques même s’ils peuvent nécessiter des traitements, se résorbent en général en moins de 10 jours sur un animal donné. Des cas de mortalités, une dizaine environ, ont été répertoriés. Des aides de l’Etat (pour la mortalité) et du GDS (pour les traitements) sont en vigueur. Elles seront détaillées dans un prochain article. Elles ne sont attribuées qu’en cas de foyer avéré, sur prélèvement de sang confirmé positif.
Bilan de la vaccination
La protection conférée par le vaccin est excellente, les animaux trouvés porteurs du virus de la FCO dans les 81 cas n’avaient pas été vaccinés, ou du moins venaient de l’être et n’étaient pas suffisamment immunisés. Le vaccin a été très bien toléré, autant qu’un autre. Seulement 9 problèmes ont été signalés. Les craintes d’avortement ne sont pas justifiées, ou du moins à un très faible taux (0,004 %). 37 000 ovins, 500 chèvres et 160 000 bovins ont été vaccinés dans le département. L’Etat avait retenu les doses nécessaires pour vacciner 316 000 bovins, à peine plus de 50 % a été réalisé dans le cadre de cette campagne de vaccination volontaire. Les doses non utilisées vont être réaffectées à d’autres départements. Cette réaffectation va se faire dans les tout prochains jours. Si un éleveur décide de vacciner maintenant, il doit contacter très rapidement son vétérinaire. Pour les broutards destinés à l’exportation, un contingent pour vacciner 950 bovins par semaine continuera d’être disponible, il faut en passer commande par son opérateur de commercialisation (groupement, association, marchand).
Les zones réglementées
Pour passer de la zone 1 vers le Maine-et-Loire, les animaux doivent avoir été vaccinés depuis plus de 60 jours.
Philippe BLANQUEFORT
Directeur du GDS