La filière céréalière tire les leçons d’une campagne d’export mal maîtrisée
La campagne d’exportation 2015-16 du blé tendre a été mal maîtrisée, selon France Export Céréales, dont un colloque le 16 mars a permis d’en tirer les leçons.
« Cette année n’est pas une grande réussite sur le plan commercial, a reconnu le président Jean-Pierre Langlois-Berthelot. On est tous collectivement responsables. »
Trois raisons à la « sous-performance » du blé français à l’export ont été avancées par Pierre Duclos, responsable du trading chez Lecureur : un manque d’anticipation par rapport aux lourds bilans 2015-16, une mauvaise lecture des prix, une trop forte dépendance aux destinations traditionnelles. « Il y a besoin d’adapter le rythme de nos exportations », a jugé le spécialiste, citant des concurrents plus présents en début de campagne comme la Russie, l’Ukraine mais aussi les pays de la Baltique. Avec des flux « relativement mous » jusqu’à novembre, le blé français a perdu « des parts de marché importantes sur des destinations stratégiques », d’après lui. Et Pierre Duclos de pointer la rétention à l’amont, entretenue par une prime négative entre les marchés physique et à terme. Un phénomène qui a mis à jour « une divergence entre intérêt individuel et collectif ».