La filière semences veut continuer à innover
Compétitivité, qualité des produits, recherche et innovation : le Gnis, l’interprofession des semences et plants, a fait le point sur les enjeux de la filière semencière française, le 26 janvier à Beaucouzé (49)
Juste derrière les géants étasunien et chinois, la France est le 3e marché intérieur pour les semences dans le monde. Et depuis deux ans, elle s’est hissée à la première place des exportateurs et contribue à hauteur de 24 % à l’excédent commercial du secteur agricole (sans l’agro-alimentaire). La France exporte des semences vers 150 pays. Ces quelques données ont été rappelées lors de la conférence de presse annuelle du Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et des plants), le 26 janvier à Beaucouzé.
« Ce qui fait la force de la filière, c’est le dynamisme de la création variétale », souligne Vincent Poupard. délégué régional Ouest du Gnis.
L’enjeu aujourd’hui, est de maintenir et renforcer cette dynamique de création, pour répondre aux enjeux de la société : nourrir une population en augmentation, compenser la diminution des surfaces agricoles, faire face au réchauffement climatique...
Une des priorités est d’assurer le financement des innovations, notamment par le Certificat d’obtention végétale, le COV, qui est désormais étendu à l’ensemble des céréales à paille.
La filière veut aussi pouvoir continuer à accéder à une large palette de moyens techniques et technologiques. « Or, la mutagenèse, utilisée depuis les années 1950-60, est aujourd’hui remise en cause par certains et les plantes sont présentées comme des “OGM cachés”», explique Vincent Poupard.