Arboriculture
La planteuse allie précision et rapidité
La semaine dernière, l’ETA Boujuau est intervenue pour la plantation de 2 hectares de pommiers. Avec sa machine faite maison, elle a planté près de 4 000 sions en 5 heures.
La semaine dernière, l’ETA Boujuau est intervenue pour la plantation de 2 hectares de pommiers. Avec sa machine faite maison, elle a planté près de 4 000 sions en 5 heures.
« Simplifier le travail et gagner du temps ». Ce sont les raisons principales pour lesquelles Mathieu Alix, arboriculteur à Bonnezeaux a fait appel à Hervé Boujuau pour la plantation de 2 hectares de verger. L’arboriculteur de Bauné a créé sa propre planteuse d’arbres fruitiers : un automoteur de 4 roues attelé à un tracteur. L’outil est équipé d’un automatisme qui déclenche la mise en terre des arbres. Le tout est piloté par un guidage GPS RTK.
Mercredi 24 mars, le chantier n’a demandé que le travail d’une petite équipe sur une demi-journée. L’ETA Boujuau vient avec son tracteur, sa machine et son propre chauffeur. « Le chantier a mobilisé 5 autres personnes.
4 sur la machine. En plus, une personne, avec un tracteur, apporte les sions sur l’automoteur », précise Hervé Boujuau qui propose cette prestation depuis 6 ans. Sur la planteuse, 4 personnes sont en charge de la plantation : une personne assise insère le sion dans la trappe
qui s’ouvre automatiquement. 2 lui donnent les arbres au fur et à mesure. La dernière vérifie que l’arbre est bien droit. « Aujourd’hui, 800 arbres sont plantés en une heure, explique l’agriculteur entrepreneur. Le débit de chantier est moins rapide que d’habitude parce que les arbres sont volumineux. » Dans de bonnes conditions, 1 200 arbres sont implantés en une heure. « Une heure de travail de machine équivaut à 7 heures de travail manuel. » Avec le stress, la fatigue et la pénibilité en moins. Coût du chantier ? 425 euros/heure (hors déplacement et cartograhie de la parcelle).
Cartographie de la parcelle
En tant qu’arboriculteur, Hervé Boujuau a aussi réfléchi à la qualité de la plantation. « Des socles ouvreurs arrachent la terre sans lisser le fond, ni les côtés. Cela permet une bonne qualité de reprise de l’arbre. »
La précision de la plantation est un autre avantage de ce type de plantation. L’outil est équipé d’un déplacement latéral. « Cela nous permet d’avoir une plantation plus précise dans des parcelles en coteaux », explique Hervé Boujuau. Grâce au système GPS, la précision sur la ligne de plantation est centimétrique.
« En amont du chantier, nous avons cartographié toute la parcelle. On sait exactement le nombre d’arbres plantés avec l’intervalle et l’inter-rang précis. Ici, on a fait en fonction du nombre d’arbres commandés. » En général, l’ETA établit le plan avant l’achat des sions. Ce qui permet au client de commander au pépiniériste la quantité exacte. Au Domaine des Canons, 2 137 sions de Pink Lady et 1 578 de Jazz ont été implantés dans la matinée du mercredi 24 mars. « Ils remplaceront une parcelle de 2 hectares de Gala que nous avons arrachés après la cueillette d’automne », complète Mathieu Alix.
Le système de carte permet aussi d’aligner les arbres à la perpendiculaire. « Cela fait gagner du temps pour l’intégration future du palissage surtout avec le système paragrêle autrichien où on a besoin d’avoir des équerrages assez précis. On sait par défaut que le poteau de palissage sera entre 2 arbres ».
Ce sera la prochaine étape pour le Domaine des canons. Au programme : palissage, pose du goutte-à-goutte et mise en place du système paragrêle. La première récolte de la parcelle est prévue pour automne 2022.