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Grandes cultures
La récolte du Maine-et-Loire retardée avec des rendements à la baisse

Les conditions climatiques difficiles ont engendré des retards de semis, des traitements difficiles à réaliser. Résultats : des rendements inférieurs à l’an dernier.

Dans le Segréen, comme dans le reste du département, les moissons ont débuté avec quinze jours de retard.
Dans le Segréen, comme dans le reste du département, les moissons ont débuté avec quinze jours de retard.
© AA

La récolte 2013 du Maine-et-Loire semble au-dessus des espérances. “Mais elle est loin d’être exceptionnelle”, souligne Emmanuel Lachaize, responsable de la section grandes cultures de la FDSEA 49. La météo de l’automne et de l’hiver ne présageait rien de bon. Et pourtant. La moisson est sur le point de s’achever, et “les résultats sont plutôt satisfaisants”, résume Florece Schlageter, d’Arvalis Institut du végétal. La pluie a eu de l’impact sur la production. “Certaines parcelles ont été inaccessibles pendant longtemps et les traitements fongicides et herbicides n’ont pas pu être faits”, explique Florence Schlageter.

Des conditions qui ont aussi conduit les agriculteurs à retourner leurs cultures pour des cultures de printemps. C’est ainsi que Terrena a constaté une baisse des surfaces en blé tendre, et en blé dur. À l’inverse, une hausse en orge “et sans doute en maïs”, estime Laurent Gaonach, commercial céréales à la coopérative.

Malgré cette situation particulière, les rendements semblent corrects. En blé tendre, ils oscillent entre 60 et 70 quintaux par hectare. “Nous sommes sur une baisse de 10 % par rapport à l’an dernier”, constate Laurent Gaonach. La qualité technique est aussi satisfaisante. Avec des poids spécifiques de l’ordre de 77 kg/hl voire 80. Même si la teneur en protéine était extrêmement basse en début de moisson (liée au lessivage de l’azote), en fin de récolte la moyenne du département se situe vers les 11 %. “Les conditions sont remplies pour vendre à l’export”, poursuit-il. Selon les organismes collecteurs, “les résultats sont hétérogènes.” Autant en blé tendre qu’en blé dur. Constat partagé par Emmanuel Lachaize.  “Certains agriculteurs ont eu des résultats avoisinant les 40 quintaux alors que d’autres vont atteindre les 70.”

En blé dur, les rendements tournent autour des 60 quintaux autant pour la CAPL que pour Arvalis. Le PS, lui, se situe entre 78 et 80 kg/hl. En orge, la production augmente  de 10 %, constate Terrena, “malgré une baisse de rendement”. Et ce, grâce à une progression des surfaces en orge de printemps. Les résultats sont honnêtes autant au niveau production que rendement allant de 60 à 70 q/ha selon les organismes.

La production de colza a les résultats les plus décevants. Les mauvaises conditions climatiques ont impacté cette culture. Entre la baisse de surface et les mauvais rendements, “la production a baissé de près de 45 % par rapport à l’an dernier”, note Laurent Gaonach. “Les rendements sont de 28 quintaux” pour la CAPL. Même chiffre pour tous les organismes. “Les adventices ont pris avantage sur la culture”, explique Florence Schlageter. “Certaines parcelles tellement sales ne seront pas récoltées, mais cela reste anecdotique.”


H.R.

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