Interview
La reconnaissance des exploitantes
Jacqueline Cottier, présidente de la commission agricultrices
de la FNSEA
Vous venez d’être élue, le 6 mars à la tête de la commission agricultrices de la FNSEA. Quel est votre parcours ?
Je me suis installée en 1989, et je suis arrivée dans le syndicalisme presque par hasard. Je n’ai pas suivi le parcours JA, je n’ai pas fait l’école de responsables. C’est par curiosité que je suis allée à une commission agricultrices dans mon département. Puis je m’y suis impliquée.
J’ai suivi aussi des formations qui m’ont beaucoup aidée dans mes prises de responsabilité. Cela donne de l’assurance, aide à communiquer, à savoir écouter aussi.
Aujourd’hui, je suis élue à la commission nationale pour un mandat de trois ans, renouvelable.
Quelles grandes questions interrogent aujourd’hui les agricultrices ?
Le premier dossier, récurrent, est celui de la reconnaissance des exploitantes, qui est plus que jamais d’actualité avec la nouvelle Pac, et notamment la surdotation des 50 premiers hectares. Aujourd’hui, on peut être en Gaec entre époux mais ne pas avoir de part économique. Et dans ce cas, on n’a pas le droit aux parts Pac. La loi d’avenir agricole devrait permettre d’éclaircir ces points.
Autre point sur lequel on souhaiterait des avancées : avant, nous n’avions d’autre choix que que de constituer des EARL entre époux. Il faudrait que les femmes qui n’ont eu que cette possibilité, puissent bénéficier de la transparence.
D’autres dossiers sur lesquels vous souhaitez vous pencher au cours du mandat ?
La communication sur notre métier auprès des consommateurs, auprès des jeunes. Et plus généralement, la défense du revenu.
Vous n’êtes pas la première femme du Maine-et-Loire à occuper ce poste ?
Non, il y avait eu auparavant Marie-Louise Mary, qui présidait ce que l’on appelait à l’époque la commission féminine de la FNSEA. Elle a beaucoup œuvré pour la formation des agricultrices.