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Végétal
La technologie au service de la bio

Aux Ponts-de-Cé, l'entreprise Bioplants produit des herbes aromatiques certifiées bio dans une nouvelle unité de production à la pointe de la technologie.

Dans les nouvelles serres de 15 000 m2 de Bioplants, l'innovation est omniprésente. « Nous utilisons des process inspirés de l’industrie pour produire nos herbes aromatiques », explique Angel Rodriguez, le directeur général. 8,7 millions d'euros ont été investis dans ce nouvel outil de production. L'objectif étant de  doubler la production d'herbes aromatiques bio. « D'ici 2024, 6 millions de pots seront produits sur le site. » Pour cela, l'entreprise n'a pas lésiné sur les moyens. Finies les tâches pénibles pour les salariés. Aujourd'hui, ce sont des outils de production digitalisés qui s'en chargent. « En production, nos opérateurs ne manipulent plus aucune tablette. Ils n’ont plus à porter de charges lourdes. » Leur temps de travail est consacré à la surveillance et au contrôle qualité.

Un outil conduit grâce à l’intelligence artificielle
« Grâce à l'intelligence artificielle, nos machines sont capables d'effectuer plusieurs tâches en fonction du cycle de croissance de la plante. » Les pots sont mis en production sur des tablettes. « Chaque tablette est géolocalisée en permanence. » 1 400 sont en circulation. Celles-ci sont déplacées grâce à un process automatisé. Première étape : la mise en terre de la graine. Ensuite, les pots sont arrosés par aspersion. Puis direction la chambre de germination. Une fois les graines germées, les tablettes sont envoyées en nurserie, une des chapelles de la serre. Au fur et à mesure de l’avancée du cycle et du développement végétatif des herbes, les pots sont espacés sur la tablette. Une tablette accueille au départ 1 200 pots. à la fin, il n’y en a plus qu’entre 400 et 600.  
Les tablettes traversent les chapelles aux atmosphères différentes adaptées aux besoins et à la période de croissance des plantes. Les serres se déclinent en 3 unités de croissances. L’une d’entre elles n’est consacrée qu’à la production de basilic. « La technologie du verre diffus permet aux plantes de profiter d’une lumière répartie uniformément », précise Angel Rodriguez. La hauteur des équipements permet d’avoir un grand volume d’air. « Le climat est régulé grâce à des ouvrants et des toiles d’ombrages. » Bioplants respecte les cycles de la plante. « Une plante est plus longue à produire en hiver qu’en été. Par exemple, il faut compter 4 semaines pour produire un basilic en été contre 8 à 9 semaines en hiver. »

Le respect de l’environnement, un leitmotiv
Dans un souci de respect de l’environnement, Bioplants n’utilise aucun traitement. La société privilégie la protection biologique intégrée. Pour l’irrigation, l’eau de pluie des 15 000 m2 des toits des serres est récupérée. « L’eau est filtrée et mise en circulation avec un amendement organique pour activer la vie microbienne des substrats de nos pots. » La ressource est optimisée : l’eau non utilisée dans les tablettes est récupérée pour être réinjectée dans le circuit d’irrigation.
Les emballages sont eux-aussi conçus dans une logique de réduction de l’impact environnemental de ses produits. « Nos pots sont éco-conçus et compostables, nos housses sont en papier kraft recyclable et imprimées à l’encre végétale. »

 


Bioplants n’a rien d’une jeune pousse
Bioplants est une filiale de l’entreprise familiale Suisse Max Schwarz S.A. Elle produit chaque année 3 millions de pots d’herbes aromatiques prêtes à cueillir. Elle prévoit de doubler sa production grâce à son nouveau site. Ces pots sont commercialisés sous la marque “Tout frais tout bio’” auprès de la grande distribution et de magasins bio du Grand Ouest et du Sud de Paris. Son chiffre d’affaires s’élève à 2,7 millions d’euros. 10 % de ce chiffre d’affaires est consacré à la recherche et au développement. Aujourd’hui, 13 salariés travaillent pour l’entreprise des Ponts-de-Cé.

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