Lait : les premiers signataires de la charte de valeurs de la FNPL
« Le 17 février, Intermarché et son pôle agroalimentaire Agromousquetaires signent la Charte laitière de valeurs proposée par la Fédération nationale des producteurs laitiers » annonce un communiqué du groupe.
Le groupe rappelle qu’« avec leur laiterie à Saint-Père-en-Retz (44), les Mousquetaires ont en effet déjà conclu des partenariats avec plus de 500 producteurs de lait », une contractualisation « qui permet de rémunérer les éleveurs 4 à 6 % de plus que les coopératives laitières (baromètre Observatoire FRSEA) ».
Le 16 février, la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles de l’Ouest (FRSEAO) répondait par un communiqué s’interrogeant : « quoi de plus normal qu’une GMS permette à son outil de transformation de bénéficier d’une meilleure répartition des marges ? Mais Intermarché a-t-il appliqué cette même politique de prix sur l’ensemble des produits laitiers qu’il achète ? Intermarché a-t-il permis à l’ensemble de ses fournisseurs de mieux rémunérer leurs producteurs ? ».
La FRSEAO réagissait également à la suite d’un article de Ouest-France, selon son président Pascal Clément, où Intermarché se serait auto-proclamé « le distributeur qui rémunère le mieux les producteurs laitiers ».
E. Leclerc ne baissera pas « ses prix d’achat du lait d’origine France » pour 2016
« J’ai envoyé ce jour un courrier au Premier ministre, Manuel Valls, qui précise l’engagement de l’enseigne à ne pas baisser les prix d’achat du lait d’origine France » pour 2016, écrit Michel-Edouard Leclerc sur son blog, le 16 février. Il demande aussi à intégrer l’interprofession laitière. En effet, il reste « prudent (méfiant !) quant à la bonne volonté des industriels de garantir ce prix du lait » auprès des producteurs. Il précise qu’il a « demandé aux pouvoirs publics de s’assurer » de cette bonne volonté. Pour lui, en adhérant à l’interprofession, les centres E. Leclerc pourront « vérifier très concrètement » la « transparence » de ces transmissions des prix à l’amont. Cette intégration « est la garantie pour notre enseigne qu’un processus de transparence puisse enfin être enclenché au sein de la filière », a-t-il écrit à Manuel Valls. « La crise actuelle, le désarroi manifesté par les éleveurs, et déjà, les difficultés pour eux de recouvrer le bénéfice de ce surprix de la part des transformateurs, ont convaincu les acheteurs du groupe E. Leclerc de ne pas ouvrir de nouveaux rounds de négociation en cette fin de mois », explique-t-il aussi dans sa lettre.