Bovins
L’AOC Maine Anjou manque d’animaux
Augmenter les abattages pour répondre à la demande.
Deux cents éleveurs rouge des prés commercialisent des animaux en AOP, appellation d’origine protégée, un nombre stable depuis plusieurs années. Mais alors que les débouchés se développent, “la filière manque de bêtes”, a rappelé Christian Douet, président du Syndicat de défense de la viande Maine-Anjou, lors de l’assemblée générale du 24 no-vembre. En 2010, 2 100 animaux ont été abattus (+ 10 %), conformément à l’objectif fixé de 2000 bêtes. La progression devrait être de l’ordre de 10 % à nouveau pour 2011. Abattues à Alençon, les vaches AOP sont commercialisées depuis plusieurs années auprès du groupe Auchan et des restaurants Hippopotamus. Le groupe Flo (Hippopotamus, Maître Kanter…) a d’ailleurs pris des parts dans le capital de l’Adema, la structure de commercialisation de la viande. On aussi peut trouver la viande, désormais chez des distributeurs locaux, Monoprix et Géant Casino à Angers et Super U à Mûrs-Érigné.
“Beaucoup de bêtes ont été abattues au printemps et en été à cause de la sécheresse et du manque de fourrage, explique Christian Douet. Nous craignons d’être vraiment justes en termes d’offre au début de l’année”. L’objectif est donc de maintenir le nombre d’abattages et si possible de l’augmenter encore : “Nous recherchons de nouveaux apporteurs.”
Les éleveurs attendent avec intérêt les résultats d’une étude menée par l’Ésa d’Angers sur l’impact des pratiques d’élevage sur la qualité de la viande. Ces résultats seront connus dans quelques mois. Des prélè-vements de viande ont été effectués sur des animaux en abattoir, suivis d’analyses
physico-chimiques (taux de lipides, tendreté…) et d’analyses sensorielles. Des enquêtes en élevage ont été effectuées en parallèle, sur la gestion des fourrages et sur la finition, qui peuvent varier beaucoup d’un élevage à l’autre au sein d’une même appellation.
S.H.